De qui parle-t-on ? :

Groupe anglais, actif depuis 2017, emmené par son mentor et ancien leader des mythiques Pulp, Jarvis Cocker. Il est accompagné dans ce projet de la harpiste Serafina Steer, de la violoniste Emma Smith et des musicien Andrew McKinney, Adam Betts et Jason Buckle.   

De quoi parle-t-on ? :

Selon ses habitudes d’antan et sans réelle surprise, Jarvis Cocker manie avec brio l’indie-pop et l’electropop.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Un ou deux morceaux presque dansants, mais un ensemble finalement plutôt construit pour l’écoute.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Deux ou trois tubes en puissance, mais des morceaux assez longs, aux ambiances parfois étranges, qui atténuent quelque peu la musicalité de cet opus.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Les titres Must I Evolve?, Am I Missing Something? et House Music All Night, ont un très fort potentiel populaire.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Le propos est principalement pop et electropop, donc sans réel frein pour s’abandonner à la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Depuis la cessation d’activité des regrettés Pulp, force est de constater que les tribulations en solo de Jarvis Cocker n’ont jusqu’à maintenant guère été convaincantes. De retour aujourd’hui sous la forme d’un groupe, Jarv Is…, l’anglais retrouve sa vigueur d’antan sur l’excellent Beyond The Pale.

Avant toute analyse musicale, notons que cet album est en soi une petite curiosité, puisque certains des enregistrements utilisés pour sa confection sont directement issus des prestations scéniques du combo, notamment en Angleterre et en Espagne.

Jarvis Cocker démarre de la plus belle des manières, en mode crooner céleste sur l’appel au secours du langoureux Save The Whale. L’entraînant Must I Evolve? et son clavier psychédélique tout droit exhumé des années 70 est dans la digne lignée indie-pop travaillée autrefois avec Pulp. Dans une ambiance groovy chère au natif de Sheffield, Am I Missing Something? et le single House Music All Night Long font perdurer ce sentiment electropop d’un autre âge. L’album plonge quelque peu dans l’expérimentation avec la pop étrange et sombre de Sometimes I Am Pharoah, puis dans la mélancolie avec la ballade au piano Swanky Modes. Jarvis Cocker referme cet opus en partageant plus largement le chant avec la harpiste britannique Serafina Steer sur le pop-rock tendu de Children Of The Echo.

Jarv Is…, validé par son ticket gagnant Beyond The Pale, est donc un projet séduisant qui remet enfin habilement en selle le grand Jarvis Cocker.