Comment en est-on arrivé là ? (ou la Genèse de ce Blog)
Il est toujours intéressant de savoir d’où l’on vient pour pouvoir juger ce que l’on est. Les gouts musicaux de chacun au travers des différentes étapes de la vie sont en cela un excellent miroir de l’âme. Pour pouvoir donner un avis sur tel ou tel disque aujourd’hui, il m’a fallu traverser différentes époques et de nombreux courants musicaux.
Les années 70, mon enfance et le Punk-rock :
Lorsque l'on est enfant, la perception de la musique au sein du cocon familial se fait toujours par le biais de ce qu’écoutent les parents ou les grands frères ou sœurs. Dans mon cas, c’est mon grand frère qui m’a permis de découvrir certains des grands groupes de l’époque :
Au milieu des années 70, mon frère fut brusquement séduit par le rock progressif anglais, écoutant tour à tour des groupes comme Camel, Manfred Mann, les balbutiements des futures superstars Dire Straits ou le Krautrock des Allemands de Tangerine dream. J’avais du mal à suivre cette nouvelle orientation trop complexe et trop molle à mon gout. Mais ô miracle, dans le courant de l’année 77 déboula violemment et bruyamment ce qui allait être la claque musicale de mon adolescence et modifier à jamais mes gouts musicaux, le Punk-rock :
Dans la deuxième moitié des années 70, le Punk-rock trustait tout, mais quelques ovnis ont quand même réussi à imposer leur marque :
Les années 80, le Heavy metal et les nouveaux courants :
Avec le Punk-rock, la musique s’est radicalisée, délaissant la complexité et les boursoufflures pour un style plus direct mais aussi plus violent. Le Hard-rock, grâce à l’avènement du Punk, a connu un nouvel élan avec des morceaux beaucoup plus courts et bien plus rapides. Motorhead a symbolisé ce chainon entre la violence du Punk et tous les dérivés du Hard-rock qui ont éclos par la suite. J’ai écouté tellement de chose depuis mon enfance que je n’ai jamais pu m’attacher à un groupe en particulier au point d’en être un fan absolu. Pour autant, si je dois citer un groupe que j’ai vénéré, alors je pense qu’au début des années 80 la bande à Lemmy a correspondu à ce profil :
Dans la foulée j’ai évidemment continué à explorer toutes les variantes du Metal, passant du Hard-rock classique, au Heavy-metal Anglais de la NWOBHM, puis naturellement aux dérivés les plus violents qu’étaient le Speed-metal, le Black-metal et le Trash-metal. Au milieu des années 80, je suis revenu vers un Hard-rock plus classique, voire Hard FM. Voici la liste, non exhaustive, des grands disques du genre que j’écoutais dans les années 80 :
… Les années 80 ont aussi été le théatre de la naissance de nombreux styles musicaux comme la New wave, la Cold wave et les styles dit urbains comme le Hip-hop et la Techno … Dans ces années là, le Compact disc a progressivement remplacé le vieux disque vinyl, le vidéoclip est apparu et avec lui l’un des mastodontes de l’industrie télévisuelle musicale, MTV. Certains artistes, plus exposés, sont devenus des gigastars qu’il était devenu difficile d’éviter. Donc après ma période « Heavy » la plus radicale, j’ai découvert cette autre facette des années 80, plus d’autres pépites injustement oubliées :
Les années 90, crossover des genres :
A la fin des années 80, tout avait été inventé musicalement et il restait peu de place pour de nouveaux sons ou de nouveaux genres. Les années 90, pour autant, n’en ont pas moins été créatives, sans naissance de nouveaux styles elles ont été le symbole de la fusion et du crossover des genres, mélangeant tour à tour, rock et Electro, Hip hop et Electro, rock et rap, … testant ainsi toutes les combinaisons possibles et imaginables. Tout en conservant des gouts rock assez affirmés, j’ai néanmoins été séduit par certains de ces disques « fusionnels » :
Au milieu des années 90, la Britpop et le Trip-hop de Bristol régnaient en maître sur le monde de la musique. Mais bien d'autres artistes, en dehors de ces deux courants, ont aussi réussi à tirer leur épingle du jeu. Dans ces années là, j’ai aussi beaucoup aimé :
Les années 2000 et le Revival :
Au début des années 2000, le mélange des genres était largement entré dans les mœurs et ne représentait plus grand-chose de nouveau. Avec la dématérialisation des supports musicaux, les morceaux étaient empilés par milliers en format compressé dans des appareils portables et étaient consommés comme de vulgaires Kleenex. Quelles astuces allaient donc trouver les artistes pour répondre à cette révolution ? Tout simplement aller puiser dans les origines du rock et réinventer ce qui avait déjà été fait beaucoup plus tôt, en le modernisant avec de nouveaux sons « électroniques ». Et oui, la Techno, honni en son temps, a dynamité la manière de concevoir la musique et s’est immiscée dans quasiment toutes les productions actuelles à plus ou moins grande échelle.
Finalement, même si l'on a toujours des craintes pour l’avenir de la musique et que l’on se dit toujours que c’était mieux avant, tous les bouleversements dans l’industrie du disque n’ont jamais altéré la création musicale. Mieux encore, on peut presque affirmer qu’elle n’a jamais été aussi florissante et que le web, malgré les effets pervers du piratage, a fait exploser l’expression musicale en permettant, à ceux qui n’étaient pas des artistes reconnus, de diffuser plus librement et plus facilement leurs productions. Nombre de disques écoutés dans les années 2000, n’auraient peut-être pas vu le jour sans l'internet…
Les années 10 et l’avenir :
Il est encore trop tôt pour juger quelles traces les années 10 laisseront dans l’histoire de la musique, mais l'on peut déjà parier que certains albums sortis depuis 2010 feront partie de cette histoire :
Voilà, il y a bien sûr des centaines d’autres albums que j’ai écouté et beaucoup aimé, ceux présentés symbolisent juste un style, une époque ou simplement un moment de mon histoire personnelle.
… To be continued.