Que dire de Javelin, nouvel album de l’américain Sufjan Stevens, si ce n’est qu’il sublime une fois de plus l’angélisme et la mélancolie folk.

Auteur de quelques chefs-d’œuvre depuis le début de sa carrière, le natif de Détroit ne change rien à ses lumineuses habitudes sur ce déjà dixième opus studio. Pendant quelques instants un simple piano accompagne l’entame de Goodbye Evergreen, avant qu’une envolée sonore et l’intensité vocale d’une chorale ne viennent emballer la suite du morceau. Ce schéma en deux tons est dans une certaine mesure le fil conducteur de ce nouvel essai et se répète dans la langueur exquise de Will Anybody Ever Love Me?, de Genuflecting Ghost, de So You Are Tired ou encore de Shit Talk. La charge émotionnelle du chant suave de l’américain imprègne évidemment cette dizaine de mélodies, notamment sur le spleen d’A Running Start, de My Red Little Fox, de l’éponyme Javelin et du final, There’s A World.

Sufjan Stevens délaisse l’orientation un brin expérimentale de ses dernières réalisations et, avec le paradisiaque Javelin, retrouve les harmonies qui à l’époque du bouleversant Carrie & Lowell touchaient au plus profond le cœur de l’auditeur.

(8,5)

De qui parle-t-on ? :

Chanteur et musicien américain, actif depuis 1999.

De quoi parle-t-on ? :

Avec une petite dose de pop en plus, l’américain retrouve la mélancolie folk de l’époque Carrie & Lowell.  

Rythme :

-          Je me suis endormi

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je danse

La lenteur est le tempo favori de l’Américain.

Accessibilité :

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Le style mélodique est tout bonnement paradisiaque.

Audience :

-          J’ai du succès avec mes goûts musicaux

-          Peut-être écouté sans déranger personne

-          Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

Pas des plus mainstream, mais une magnificence harmonique qui ne laisse pas l’auditeur indifférent.