A l’instar du chemin emprunté sur l’excellent Star Eaters Delight, l’Américaine Lael Neale allie sur le brillant Altogether Stranger la pop psychédélique d’un autre âge et le spleen de la folk-music.

Cette voix enchanteresse venue tout droit des couches célestes du paradis magnifie une fois encore les boucles folk-pop de ce déjà quatrième opus studio. Avec une production un brin lo-fi et un minimum d’instruments, quelques guitares, son piano et son omnichord fétiche, la native de l’état de Virginie revisite un répertoire mélancolique plutôt daté des années 60. La pop électrique surannée de Wild Waters emballe d’emblée le tempo de ce nouvel exercice. Le minimalisme harmonique transcende ensuite la complainte langoureuse All Good Things Will Come To Pass. La chaleur du groove irradie encore la pop métronomique du single Down On The Freeway, mais dans la foulée, l’apathie folk atteint la suite de l’album. Le chant cristallin de l’Américaine ne s’appose plus que sur la lenteur angélique de quelques ballades, notamment les sublimes Come On et Tell Me How To Be Here.

Le superbe Altogether Stranger est certes sans surprise, mais élève un peu plus l’envoutante Lael Neale dans la hiérarchie des divas de la folk-music.

(8)

De qui parle-t-on ? :

Musicienne et chanteuse Américaine, active depuis 2015.

De quoi parle-t-on ? :

Attelage folk-pop minimaliste et suranné plutôt concocté pour magnifier la voix extraordinaire de l’Américaine.  

Rythme :

• Je me suis endormi
• Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
• Mes pieds se mettent à bouger
• Je me lève et je danse

Le tempo pop s’emballe parfois, mais l’album navigue surtout dans les eaux de la lenteur.

Accessibilité :

• Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
• Les refrains entrent directement dans ma tête
• Que des hits taillés pour les stades

Ce style musical paradisiaque touche l’auditeur dès la première écoute.

Audience :

• J’ai du succès avec mes goûts musicaux
• Peut-être écouté sans déranger personne
• Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
• Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

L’Américaine mériterait amplement un succès à la « Lana De Rey ».