Un groupe Français qui s’attaque au revival shoegaze, la chose a de quoi attiser l’intérêt du critique amateur ! Times, premier opus de la formation Marseillaise Seppuku est donc cet objet si intrigant.

Le quintette phocéen ne cache pas son jeu, derrière le déluge shoegaze l’on reconnait évidemment la patte bruitiste des cultissimes Irlandais de My Bloody Valentine ou l’esprit mélodique plus récent des divins Américains de The Pains Of Being Pure At Heart. Mais qu’importe, la mélancolie rugueuse et un brin pop de Baked Ziti, de Liar et des singles Steven et Belinda a quelques atouts pour emporter l’adhésion des amateurs du genre. Huit morceaux de dreampop saturée en mode lo-fi, transcendés par un chant en filigrane, le menu rock proposé par les Provençaux s’avère tout bonnement exceptionnel.

Le rock hexagonal est trop peu souvent mis à l’honneur, alors ne boudons pas notre plaisir lorsqu’un combo comme Seppuku propose un album du niveau de ce sublime Times.

(7,5)

De qui parle-t-on ? :

Groupe Français, actif depuis 2018, composé de David Hofmann, Valentin Bossion, Lully Gaster, Maxime Maurel et Mattieu Angely.

De quoi parle-t-on ? :

Shoegazing proche de celui pratiqué par les légendes du genre, My Bloody Valentine, notamment sur le mythique Loveless.

Rythme :

• Je me suis endormi
• Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
• Mes pieds se mettent à bouger
• Je me lève et je danse

Une ambiance mélancolique, mais dans une intensité rock qui incite parfois à battre la mesure.

Accessibilité :

• Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
• Les refrains entrent directement dans ma tête
• Que des hits taillés pour les stades

Le déluge de bruit empêche de prime abord l’accès aux mélodies.

Audience :

• J’ai du succès avec mes goûts musicaux
• Peut-être écouté sans déranger personne
• Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
• Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

L’approche bruitiste ne sera évidemment que l’apanage des amateurs du genre.