KASABIAN – Happenings (2024)
L’electro-rock des Kasabian sur The Alchemist’s Euphoria faisait encore illusion, mais celle de ce Happenings n’évite malencontreusement pas la sortie de route.
Il est toujours difficile de brûler ce que l’on a adoré, mais force est de constater que le propos musical du combo de Leicester poursuit aujourd’hui sa lente dégradation. Malgré l’entrain, Sergio Pizzorno et ses acolytes peinent d’emblée à éveiller l’intérêt sur le rock synthétique convenu de Darkest Lullaby. Ce schéma trop fade se répète malheureusement tout au long de ce nouvel exercice sur les notes aseptisées du single Call, de Coming Back To Me Good, du très estampillé « Red Hot Chili Peppers » Passengers, d’Italian Horror et du langoureux Algorithms. Dans ce désert créatif, quelques oasis harmoniques apparaissent heureusement de-ci de-là, sur le rock tonitruant de How Far Will You Go, sur la pop métronomique de G.O.A.T ou encore sur le minimaliste Bird A Cage.
Après presque trois décennies de carrière une remise en question est à prévoir du côté des Kasabian, revenir à un style musical plus en ligne avec l’attente des fans ou continuer de se vautrer dans la fange synthétique exposée sur cet inquiétant Happenings.
(5,5)
De qui parle-t-on ? :
Quatuor Anglais, actif depuis 1997, emmené aujourd’hui par le guitariste et chanteur Sergio Pizzorno, accompagné des musiciens Chris Edwards, Ian Matthews et Tim Carter.
De quoi parle-t-on ? :
Electro-rock enlevée, mélodique et un brin trop convenue.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
La qualité musicale est certes absente, mais le rythme est toujours très intense.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le combo Britannique favorise aujourd’hui le côté mélodique de son rock.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
Pas sûr qu’avec ce style à cheval entre deux « mondes », le groupe trouve plus facilement son public.