De qui parle-t-on ? :

Supergroupe Anglais emmené par deux membres éminents des légendaires Radiohead, Thom Yorke et Jonny Greenwood, et par le batteur du combo Londonien Sons Of Kemet, Tom Skinner.

De quoi parle-t-on ? :

Le trio reprend à peu près tous les styles abordés par les Britanniques de Radiohead ces dernières années.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Quelques envolées rock, mais un tempo d’ensemble qui ne s’élève jamais très haut.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Style classieux à évidemment décortiquer sur la longueur.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

L’étiquette « Radiohead » devrait permettre à The Smile d’effleurer le grand succès populaire.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Les trésors harmoniques et le chant sublime de Thom Yorke ne supportent pas les tourments de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Frustrés par la rareté des nouveaux albums des divins Radiohead, les fans invétérés sont à l’affût du moindre side project que l’un des membres du groupe leur jetterait en pâture. Alors lorsque deux des têtes pensantes du quintette de l’Oxfordshire s’associent pour créer le projet The Smile, la planète rock s’emballe et rentre instantanément en ébullition.    

Aidés à la production par l’incontournable Nigel Godrich, Thom Yorke et Jonny Greenwood, accompagnés du batteur des bouillants Jazzmen de Sons Of Kemet, Tom Skinner, exposent leurs envies sur le brillant A Light For Attracting Attention.  

Autant le dire tout de suite, le fidèle de Radiohead trouvera son compte dans le déroulé musical de ce projet parallèle. Les boucles répétitives du lancinant The Same, évidemment magnifiées par la voix extraordinaire de Thom Yorke, prennent d’emblée une direction bien connue. Le rock tendu de The Opposite, puis en suivant du tonitruant et saturé You Will Never Work In Television Again, explorent cette fois des terres plus arides. Le trio maitrise parfaitement l’art de la dissonance harmonique sur la complainte Pana-Vision. Le groove entêtant positionne sans conteste le langoureux The Smoke en tête de gondole de ce premier essai. L’album conserve jusqu’au bout son très haut niveau d’exigence, passant tour à tour par la pop addictive de Thin Thing, la ferveur rock du brûlant We Don’t Know What Tomorrow Brings, ou la lenteur de la ballade sur les sublimes Free In The Knowledge et Skrting On The Surface.

The Smile évite admirablement les pièges de facilité habituellement tendus aux supergroupes et réalise avec A Light For Attracting Attention un très grand album.