De qui parle-t-on ? :

Duo français, actif depuis 2018, composé de Paul et Mus.

De quoi parle-t-on ? :

Rock brulant inspiré par les mouvements grunge et noisy-rock actifs dans l’Amérique du nord des années 90.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Rock tonitruant qui incite fortement au mouvement.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Le duo fait preuve d’une belle musicalité sur la part pop de l’album, mais l’incandescence d’ensemble impose plutôt une écoute prolongée.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Rock sans concession et noisy qui ne sera pas du gout de tous les publics.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Le duo recherche plus l’intensité que la musicalité, la compression n’affecte donc pas ces bouillants arpèges.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Après nous avoir promis un très bel avenir lors de la sortie en 2018 de leur excellent premier EP éponyme, les Fantomes confirment cette espérance avec le rock incandescent de It’s OK.  

Le duo francilien ne fait certes pas preuve d’une folle originalité, il tire son inspiration de l’Amérique du nord des années 90, dans le mouvement grunge ou dans le noisy-rock des Pixies, des Weezer ou des Built To Spill. Les deux acolytes entament leur parcours initiatique du rock d’outre-Atlantique de la fin du siècle dernier par le grunge sur le sulfureux Rainbow. Le combo parisien entrecoupe ses assauts rock de « douceurs » indie-pop, à l’instar d’Easy, de Bored ou de l’addictif single Back With The Sun. Mais chassez le naturel, il revient au galop! Le college rock façon Weezer de City At Night et la fournaise shoegaze de Rain ou de Sometimes contrebalancent cet effort notable d’apaisement harmonique. Après le rock furieux de Colors et une grosse demi-heure, les Fantomes s’évaporent en nous laissant sur notre faim. La durée trop courte de cet exercice initial, qui intègre de plus deux titres déjà entrevus sur le premier EP, est le seul vrai reproche que l’on peut faire au duo français.

Si les deux membres des Fantomes semblent être nés du mauvais côté de l’Atlantique, notons qu’avec le très bon It’s OK, ils réussissent le tour de force de rapprocher les terres du continent américain de notre bel hexagone.