De qui parle-t-on ? :

Groupe français, actif depuis 2011, emmené par son chanteur emblématique Arthur Teboul, accompagné des musiciens Sébastien Wolf, Clément Doumic, Antoine Wilson et Raphaël de Pressigny.

De quoi parle-t-on ? :

Après la chanson française, le rock, le folk, la pop, le groupe ajoute à sa palette musicale les boucles synthétiques.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le tempo oscille en permanence entre calme et tempête, difficile alors de succomber à l’envie de bouger.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Les textes, la voix, les ambiances sonores multiples, rien ici n’est fait pour l’instantanéité.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Avec cette approche plus pop et des tubes comme Un Monde Nouveau ou Cantique, le groupe pourrait accentuer son écho populaire.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Le style musical, plus synthétique, pourrait s’adapter au moule de la compression, mais le chant extraordinaire d’Arthur Teboul perdrait alors de son ampleur.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

Sur leur troisième album, Palais d’Argile, les parisiens de Feu! Chatterton parent la poésie divine d’Arthur Teboul de bien beaux atours synthétiques.

C’est d’emblée vers Un Monde Nouveau, superbe tube pop annonciateur de ce nouvel opus, que le combo hexagonal nous entraine. Un monde où les hautes cimes de la langue de Molière croisent la route de la rigueur métronomique de l’électronique. Le funk langoureux de Cristaux Liquides dérive déjà sur la seconde moitié du morceau vers les rivages de l’electropop. Le groove insoutenable du très énervé Ecran Total symbolise habilement ce métissage entre chanson française et synthpop tonitruante. Dans un interlude de douceur, la voix extraordinaire d’Arthur Teboul irradie l’intimiste Avant Qu’il N’y Ait Le Monde et la pop guillerette de Compagnons. Le quintette francilien, sur ce copieux nouvel exercice, amalgame ainsi à merveille le feu et la glace, la mélancolie et la colère, le folk, le rock, les nappes synthétiques, …, le très long et bien nommé Libre démontre à lui seul cette appétence pour les variations atmosphériques, finalement sublimées dans les braises du rock psychédélique.  

Feu! Chatterton est un cas à part dans le monde du rock français, en premier lieu grâce à l’impressionnante omniprésence vocale d’Arthur Teboul, mais aussi en raison de cette liberté harmonique qu’il expose une nouvelle fois sur l’excellent Palais d’Argile.