NIKA LEEFLANG PROJECT – Bad Sunday (2021)
De qui parle-t-on ? :
Auteure, compositrice et interprète française.
De quoi parle-t-on ? :
Alternance de rock enlevé et de pop inspirée des spécialistes féminines de la grande transcendance musicale, Kim Gordon et PJ Harvey en tête.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le rock intense d’une bonne moitié de l’album incite à quelques furieux mouvements.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Les thèmes musicaux sont certes multiples, mais toujours façonnés dans une belle harmonie.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Il n’est pas sûr que ce rock au féminin parfois fiévreux soit détecté par les radars de la grande popularité.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Rock et pop sans fioritures qui ne perdent pas leur essence dans le moule de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Nouvelle reine de l’urgence rock à la française, Nika Leeflang, avec le fulgurant Bad Sunday, traverse notre espace sonore à la vitesse destructrice d’un ouragan.
Accompagnatrice de l’ombre pendant quelques temps des divins Marie et Lionel Limiñana, la française vole aujourd’hui de ses propres ailes. Hey Right, premier EP sorti en 2018, avait déjà donné la tendance des préférences musicales de la montpelliéraine. Entre ombre et lumière, fureur et douceur câline, noisy-rock et pop, … Nika Leeflang, pour notre plus grand plaisir, ne s’astreint à aucune contrainte de genre. Ce premier opus démarre sous de très bons auspices, sur le langoureux et éponyme Bad Sunday les harmonies pourtant si souvent bouillantes des légendaires Pixies semblent se mettre au diapason de la fragilité vocale de la britannique Jane Birkin. De la chaleur rock des singles Broken Bones et Old Stones, en passant par la mélancolie de Night Call, ou encore par la lumière pop de Good Sunday et de Swimming Pool, rien ne fait vraiment peur à la six-cordiste hexagonale.
Derrière le chant félin de Nika Leeflang, aussi délicieux dans la langue de Molière que dans celle de Shakespeare, plane parfois l’aura des mythiques Kim Gordon et PJ Harvey. Le sublime Bad Sunday véhicule d’ailleurs cette odeur de soufre qui transpire souvent des albums de ces grandes prêtresses de la scène rock internationale.