LOCAL NATIVES – Violet Street (2019)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2005, composé de Taylor Rice, Kelcey Ayer, Ryan Hahn, Nik Ewing et Matt Frazier.
De quoi parle-t-on ? :
La tendance entrevue sur Sunlit Youth est aujourd’hui accentuée, l’electropop supplante maintenant totalement la part rock du combo.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Difficile de résister au groove d’un When Am I Gonna Lose You ou d’un Megaton Mile.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le groupe peaufine un peu plus sa science de l’harmonie et du refrain entêtant.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le groupe navigue aujourd’hui dans un style electropop plutôt apprécié par le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Le format pop ne sera pas altéré par l’écrasement de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Si les Local Natives se sont aujourd’hui éloignés des ambitions rock démesurées de Gorilla Minor, leur nouvelle production musicale, Violet Street, n’est toutefois pas totalement dénuée d’intérêt.
Le combo de Los Angeles accentue encore l’orientation pop prise sur son précédent opus, Sunlit Youth. Violet Street démarre pourtant dans la langueur folk du très dépouillé Vogue. Les choses sérieuses commencent avec l’entrainant single When Am I Gonna Lose You, où Taylor Rice expose les belles aptitudes de sa voix dans les aigus avec les « ouh ouh » fédérateurs des refrains. Le très consensuel Café Amarillo ralentit un peu le tempo, et après l’interlude Munich II, Megaton Mile enflamme à nouveau le dancefloor dans la chaleur de la soul. Le meilleur se trouve plutôt sur la seconde partie de l’album, notamment avec le faux-rythme groovy de Someday Now, la puissance orgiaque de Shy ou encore la ballade Gulf Shores.
La cause est donc entendue, les Local Natives ne deviendront jamais les génies du rock que les fans espéraient après la sortie de Gorilla Minor, il n’en demeure pas moins que le chemin musical choisi par le quintette, certes plus electropop et plus convenu, suit une voie royale vers la consécration.