ALDOUS HARDING – Designer (2019)
De qui parle-t-on ? :
Auteure, compositrice et interprète néo-zélandaise, active depuis 2013.
De quoi parle-t-on ? :
Folk dépouillé et langoureux, faire-valoir de la voix extraordinaire d’Aldous Harding, dans la continuité du précédent album, Party.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le rythme, toujours très lent, s’élève malgré tout légèrement au-dessus de celui de Party.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Style musical mélancolique qui s’apprécie en général après nombre d’écoutes.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
La mélancolie très présente sur cet album pourrait quelque peu freiner le succès populaire de la belle néo-zélandaise.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Cette voix venue d’ailleurs peine à trouver ses marques dans le carcan de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine (9)
La diva néo-zélandaise Aldous Harding revient avec Designer, un troisième essai qui s’inscrit dans la parfaite continuité du magnifique Party.
Ne cherchez pas ici une quelconque évolution musicale, des boucles synthétiques cachées dans un recoin ou un penchant, à part peut-être sur l’éponyme Designer, vers le versant plus guilleret de la pop. A l’instar de son précédent opus, la native de Lyttelton appose son chant céleste sur quelques faméliques arpèges. La langueur mélancolique du folk irradie donc les superbes Fixture Picture, Zoo Eyes, le très "Elliott Smithien" Treasure ou encore l’imparable single de Designer, The Barrel. Le sortilège d’envoutement de l’enchanteresse venue des antipodes opère sans faille sur les neuf titres de ce nouvel opus.
Le songwriting minimaliste de l’impressionnante Aldous Harding ne connait décidément aucune limite. A l’image de la sombre austérité de sa pochette, Designer démontre encore une fois que les plus beaux trésors mélodiques peuvent parfois se nicher dans les écrins musicaux les plus sobres.