Evan Dando, désormais seul maître à bord, ravive les Lemonheads avec l’indie-rock efficace de son nouvel opus studio, le virevoltant Love Chant.

En errance harmonique depuis quelques lustres et perdu de vue pour des raisons qui lui étaient plus personnelles, le retour de l’Américain à ce niveau de forme était somme toute inattendu. Mais retrouver la voix chaude et rauque de l’originaire de Boston sur le rock échevelé et addictif de 58 Second, Deep End et In The Margin, est une sacrée bonne surprise. Pas d’emballement toutefois, si le rock est ici de bonne facture, l’évolution musicale de l’Américain demeure quant à elle quasiment au point mort. Pourtant, le ton mélodique et optimiste, sans doute hérité de sa vie aujourd’hui au Brésil, qui traverse le rock brûlant de Wild Thing, Cell Phone Blues, Marauder et Love Chant, insuffle à l’album une plaisante énergie solaire. Quelques invités de marque, parmi lesquels ses compatriotes J Mascis, Juliana Hatfield et Adam Green, ne sont vraisemblablement pas étrangers à ce regain d’activité.

A l’approche de la soixantaine, Evan Dando renoue avec l’inspiration et signe, avec le très bon Love Chant, le retour en grâce de ses Lemonheads.

(7)

De qui parle-t-on ? :

Groupe Américain, actif une première fois entre 1986 et 1997 avant de se reformer en 2005, porté aujourd’hui par le seul Evan Dando.

De quoi parle-t-on ? :

Indie-rock enlevé et mélodique, très proche de celui pratiqué par le groupe dans les années 90.  

Rythme :

• Je me suis endormi
• Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
• Mes pieds se mettent à bouger
• Je me lève et je danse

L’Américain alterne les ambiances, mais c’est finalement la ferveur rock qui transpire de cet album.

Accessibilité :

• Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
• Les refrains entrent directement dans ma tête
• Que des hits taillés pour les stades

Derrière l’intensité rock, l’Américain cultive son art mélodique.

Audience :

• J’ai du succès avec mes goûts musicaux
• Peut-être écouté sans déranger personne
• Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
• Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

Porté par la vague populaire de l’indie-rock dans les années 90, il n’est pas sûr aujourd’hui que ce retour fasse grand bruit.