L’Américaine Sharon Van Etten s’extrait du carcan de mélancolie de son précédent opus, We’ve Going About This All Wrong, et tire de sa collaboration plus poussée avec son groupe The Attachment Theory un second souffle rock.

Habituée au travail en solitaire, la native de Belleville entrouvre aujourd’hui la porte de son songwriting à son trio de musiciens. Le résultat s’éloigne ostensiblement du folk-rock aperçu jusqu’ici et explore avec bonheur les voies mélodiques du post-punk. Parée de nappes synthétiques, la pop quelque peu minimaliste de Live Forever et de l’imparable Afterlife nous entraine d’emblée au cœur des années 80. Le groove métronomique de l’enjoué Idiot Box est un écrin parfait pour la voix suave de la diva du New Jersey. L’Américaine n’oublie évidemment pas sa folk-music adorée et s’abandonne un brin à la langueur sur les ballades Trouble et Fading Beauty. Mais ce nouvel opus est surtout marqué du sceau du post-punk qui transpire notamment du rock fougueux du single Indio et des notes rugueuses de Southern Life.  

L’étroite relation avec les Attachment Theory permet à Sharon Van Etten de plonger dans un bain de jouvence et élargit considérablement l’éventail des possibles harmoniques de l’Américaine.

(8)

De qui parle-t-on ? :

Le projet est évidemment porté par l’Américaine Sharon Van Etten, accompagnée de la bassiste Devra Hoff, du batteur Jorge Balbi et de la multi-instrumentiste Teeny Lieberson.

De quoi parle-t-on ? :

Post-punk downtempo mâtiné de nappes synthétiques, très éloigné de la folk-music habituelle de l’Américaine.  

Rythme :

• Je me suis endormi
• Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
• Mes pieds se mettent à bouger
• Je me lève et je danse

Un groove parfois intense, mais une constante downtempo qui incite surtout à battre la mesure.

Accessibilité :

• Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
• Les refrains entrent directement dans ma tête
• Que des hits taillés pour les stades

La fluidité harmonique est l’un des arguments clé de la diva du New Jersey.

Audience :

• J’ai du succès avec mes goûts musicaux
• Peut-être écouté sans déranger personne
• Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
• Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

Ce post-punk synthétique devrait trouver écho au-delà de la fanbase habituelle de l’Américaine.