Entre les innombrables projets de Damon Albarn et de Graham Coxon, l’on imaginait mal les Blur s’atteler à l’écriture d’un nouvel album. Mais les notes éclectiques de The Ballad Of Darren nous prouvent aujourd’hui le contraire.

La sortie en 2015, après plus d’une décennie d’absence, de The Magic Whip avait relancé la belle mécanique du combo londonien. Mais voilà, huit autres longues années se sont écoulées et l’attente autour du quatuor a depuis lors considérablement faibli. Et ce n’est pas l’apathie du bien nommé The Ballad qui excite franchement notre intérêt. Fort heureusement, la pop éraillée de St Charles Square, puis plus loin du single The Narcissist, retrouve quelque peu l’allant juvénile de Modern Life Is Rubbish ou de Parklife. Les Britanniques confrontent ainsi la langueur mélancolique de Russian Strings, de The Everglades et de Goodbye Albert, à la pop un brin naïve de Barbaric ou downtempo du sublime The Heights. Collées bout à bout, les mélodies de ce neuvième opus laissent filtrer quelques faiblesses, mais la voix de crooner de Damon Albarn et l’art du songwriting qu’il partage avec Graham Coxon, suffisent à maintenir à flot ce nouvel exercice.

Le plaisir de réécouter les Blur est finalement toujours intact, même si les harmonies de The Ballad Of Darren, quelquefois brillantes, provoquent de temps à autre une pointe d’indifférence.

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De qui parle-t-on ? :

Quatuor Anglais au parcours chaotique, actif dans un premier temps entre 1989 et 2003, puis reformé depuis 2009. Les deux fortes têtes du groupe, Damon Albarn et Graham Coxon, sont revenues au bercail et sont toujours accompagnées de la section rythmique composée d’Alex James et de Dave Rowntree.

De quoi parle-t-on ? :

Le groupe alterne la britpop de sa jeunesse avec la langueur de la folk-music.

Rythme :

-          Je me suis endormi

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je danse

De l’entrain sur deux ou trois morceaux, mais un ensemble qui prône surtout la mélancolie.

Accessibilité :

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Le groupe revient à la simplicité et à l’efficacité de la pop-music.

Audience :

-          J’ai du succès avec mes goûts musicaux

-          Peut-être écouté sans déranger personne

-          Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

La popularité du combo est déjà immense, deux ou trois singles tirés de ce nouvel opus devraient prolonger cet engouement.