De qui parle-t-on ? :

Quatuor américain, actif depuis 2015, emmené par sa guitariste et chanteuse Adrianne Lenker, accompagnée des musiciens James Krivchenia, Buck Meek et Max Oleartchik.

De quoi parle-t-on ? :

La folk-music mélancolique et la pop céleste sont une nouvelle fois les deux mamelles de ce nouvel opus.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Beaucoup de lenteur, mais aussi un style pop-rock qui relève un peu le tempo d’ensemble.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

La force mélodique prônée par Adrianne Lenker ne se dément pas sur ce nouvel album.

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

La mélancolie n’est pas souvent un vecteur du grand succès populaire.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé

Le style musical enchanteur et la voix paradisiaque d’Adrianne Lenker ne peuvent se satisfaire de l’étroitesse de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)

-          Il tourne en boucle sur ma platine

En 2019, les Big Thief sortaient coup sur coup deux nouveaux albums, les sublimes U.F.O.F. et Two Hands. Avec un niveau plus disparate, le gargantuesque Dragon New Warm Mountain I Believe In You réunit quasiment à lui seul la somme de ces deux opus.

La période de pandémie, encore elle, et ses longues phases de confinements ont sûrement permis à Adrianne Lenker de composer moult nouvelles chansons. Beaucoup sont présentées sur ce cinquième exercice, un peu trop peut-être, puisqu’une petite pointe d’ennui se fait parfois ressentir notamment lorsque la mélancolie et la lenteur deviennent trop prégnantes. Mais attention, n’allez pas croire que pour la première fois les new-yorkais se prennent les pieds dans le tapis. Les trémolos célestes d’Adrianne Lenker enchantent encore bon nombre de ces nouveaux morceaux, parmi lesquels, la pop un peu folle de Time Escaping et de Simulation Swarm, la country redneck de Spud Infinity et de Red Moon, le folk addictif du single Certainty et de No Reason, le pop-rock eighties de Little Things et de Flower Of Blood, ou la synthpop de Blurred View.

Dragon New Warm Mountain I Believe In You n’est certes pas le meilleur album des Big Thief, mais dans la masse pléthorique de cette nouvelle production, les Américains trouvent malgré tout le moyen de satisfaire la satiété de leurs fidèles suiveurs.