MITSKI – Laurel Hell (2022)
De qui parle-t-on ? :
Auteure, compositrice et interprète nippo-américaine, active depuis 2012, de son vrai nom Mitski Miyawaki.
De quoi parle-t-on ? :
L’américaine poursuit les travaux pop et electropop entamés sur le brillant Be The Cowboy.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Quelques morceaux entraineront les plus téméraires vers le dancefloor, mais l’ensemble véhicule surtout une grande mélancolie.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Popsongs parfaitement calibrées pour s’immiscer dans l’esprit de l’auditeur.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Les tubes Working For The Knife, Stay Soft et The Only Heartbreaker sont armés pour conquérir le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Le propos pop, voire synthpop, s’accommode plutôt bien des tracas de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Sur Laurel Hell, son déjà sixième album studio, l’américaine Mitski poursuit le voyage pop entamé sur le sublime Be The Cowboy.
Ne cherchez plus aujourd’hui la furie rock qui faisait les beaux jours de Puberty 2 ou de Bury Me At Makeout Creek, la native du pays du soleil levant rayonne maintenant dans les variations infinies offertes par la céleste musique pop. Celles mélancoliques sur Valentine, Texas, langoureuses et tubesques sur le single Working For The Knife, fiévreusement groovy sur les addictifs Stay Soft et Should’ve Been Me, ou encore dansantes sur les synthétiques The Only Heartbreaker et Love Me More. Ces arpèges plus radieux qu’autrefois permettent à la voix suave de la new-yorkaise de prendre son envol et d’imprégner plus profondément l’espace sonore.
La disparition du brillant savoir-faire rock de Mitski demeure aujourd’hui l’un de nos plus grands regrets, mais la diversité des talents harmoniques exposés sur le fascinant Laurel Hell comble sans conteste cette douloureuse absence.