De qui parle-t-on ? :

Groupe anglais, actif depuis 1998 avec une longue pause entre 2010 et 2018, composé de Jim Goodwin et des jumeaux Williams, Jez et Andy.

De quoi parle-t-on ? :

Rock britannique pur jus dont la puissance et l’intransigeance ont été cryogénisé dans le courant des années 90.

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le rock de ce nouvel opus, joué tambour battant, donne une furieuse envie de bougeotte.

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Ces nouveaux morceaux devraient dynamiter les prestations scéniques du combo mancunien. 

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Le groupe compte déjà une armée pléthorique de suiveurs, mais ce rock enlevé et sans concession n’est pas par nature le style le plus populaire.

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

La puissance rock, leitmotiv de ce nouvel opus, n’a pas spécialement de difficulté à se fondre dans l’étroitesse de la compression.

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine (9)

Alors que les oubliettes du temps avaient jeté un voile noir sur leur carrière, voici que les mancuniens de Doves se remettent magnifiquement en selle avec le puissant The Universal Want.

Le trio du comté de Cheshire, s’il n’avait certes pas laissé une trace indélébile dans l’histoire du rock, avait jusque-là signé quatre albums de fort bonne facture. Qu’en est-il donc de ce cinquième opus, onze longues années après l’acclamé Kingdom Of Rust ? Le classieux Carousels, dans l’esprit originel du Coldplay de Parachutes, entame ce nouvel exercice à très haute altitude. Le rock de I Will Not Hide confirme que le retour du combo britannique se fait par la grande porte. Quel plaisir d’enfin retrouver la voix éraillée de Jimi Goodwin sur le tonitruant Broken Eyes ou sur le brûlant For Tomorrow ! Le trio ne fait aucune concession à l’ère du temps et conserve son attirance pour les jeux de guitares plutôt que pour les boucles électroniques. Les similitudes avec Coldplay se font encore sentir sur Cathedrals Of The Mind, mais ce melting-pot de sonorités britanniques peut aussi trouver un écho du côté de The Verve, de Steve Morrissey ou encore des Shed Seven.

Finalement peu importe d’où vient l’inspiration, les Doves signent une oeuvre magistrale. The Universal Want, parce qu’il nous fait revivre les heures glorieuses de la britpop, mérite à ce titre notre plus grand respect.