FOSTER THE PEOPLE – Sacred Hearts Club (2017)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2009, emmené principalement par Mark Foster, accompagné de Mark Pontius, Sean Cimino et Isom Innis.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe abandonne définitivement le rock de Torches et intensifie les sonorités synthpop de Supermodel.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Les cinq premiers titres de Sacred Hearts Club sont clairement construits pour aiguiller l’auditeur vers le dancefloor.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
A l’instar du précédent album, Supermodel, les américains mettent l’accent sur la fluidité mélodique de leurs compositions.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Les festifs Pay The Man, Sit Next To Me et SHC sont de véritables aimants à auditeurs.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Le groupe intensifie son côté synthpop et facilite ainsi grandement sa capacité de compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après le virage pop initié sur le mitigé Supermodel, la méfiance était de mise avant la découverte de ce troisième opus des Foster The People.
D’une manière moins brutale que celle choisie par leurs compatriotes de Portugal. The Man, puisque entamée précédemment, la transformation electropop gagne encore du terrain dans l’ADN musical du combo californien.
Sacred Hearts Club est un album découpé en deux parties distinctes séparées par le court et psychédélique interlude Orange Dream. La première moitié est un enchainement d’envolées synthpop radieuses et dansantes, dans la lignée de ce qu’ont réalisé les britanniques de Klaxons sur leur dernier opus en date, Love Frequency. La seconde, toujours dans les effluves de l’electropop, retrouve quelques couleurs rock sur l’emballant Lotus Eater et fait dérailler ses arpèges sur les introspectifs Loyal Like Syd & Nancy, Harden The Paint et III. Revenons un instant sur le début de cet album où les Pay The Man, Doing It For The Money, Sit Next To Me et SHC sont destinés à un avenir doré. Ces mélodies surannées des années 80, sirupeuses à souhait et convenues à l’extrême, sont malgré tout d’une redoutable efficacité et ont au final le pouvoir de magnétiser l’auditeur.
Bien que l’idée commence à faire son petit bonhomme de chemin, l’heure n’est pas encore venue de détester les Foster The People. Mais c’est promis, si la prochaine fois le groupe fait autant étalage de son penchant pour la guimauve synthpop que sur ce Sacred Hearts Club, nous n’aurons alors aucune pitié… enfin en théorie.