PORTUGAL. THE MAN – Woodstock (2017)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2004, articulé autour de ses deux fondateurs, John Gourley et Zachary Carothers, accompagnés de Jason Sechrist, Kyle O'Quin et Eric Howk.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe abandonne le rock indépendant et se tourne vers une synthpop aguicheuse et dansante.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le combo prend un virage brutal vers les sunlights des dancefloor.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Les américains recherchent clairement l’oreille du grand public. Ils n’hésitent pas, pour cela, à lustrer et fluidifier leurs harmonies.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Feel It Still est un tube énorme construit pour hanter longuement l’esprit des auditeurs. Le morceau a d’ailleurs déjà été utilisé par Toyota pour le spot publicitaire de sa petite citadine, Aygo.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Portugal. The Man vire au synthétique et au dansant, les deux mamelles d’une compression réussie.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Dans la précipitation, me serais-je trompé en attrapant ce Woodstock dans les rayons de mon disquaire préféré ? Cet album racoleur suintant la guimauve synthpop et la soul de bas étage est-il réellement la nouvelle livraison du combo de l’Alaska Portugal. The Man ? Celui-là même qui quatre ans plus tôt nous avait régalé avec l’indie-rock du lumineux Evil Friends ?
L’on peut comprendre que John Gourley et Zach Carothers en aient un peu marre de jouer dans le vide, de satisfaire uniquement une poignée d’inconditionnels et que leur besoin de lumière se répande dans un style musical plus fédérateur et plus rémunérateur… mais là l’écart est gigantesque. L’electropop sirupeuse et dansante de Feel It Still, Easy Tiger, Live In The Moment ou encore Tidal Wave trouvera bien sûr l’écho d’un nouveau et très large public, mais quel abrupt revirement et quelle immense déception pour les fans de la première heure.
Avec ce huitième opus studio, les Portugal. The Man se prennent les pieds dans le tapis et confondent désir d’évolution avec désir de plaire au grand public, leur musique n’est plus qu’une machine à fabriquer des tubes… comme il en existe déjà tant d’autres.