En aparté une fois encore des immenses Sigur Rós, Jónsi explore la magie nordique avec la symphonie ambient et instrumentale du sublime First Light.

Avec sa voix extraordinaire capable de couvrir plusieurs octaves, certains trouveront étrange que l’Islandais ne se contente sur ce nouvel opus que d’histoires sans paroles. Mais les harmonies bucoliques et mélancoliques de Flicker, de Forest Trill ou d’Undercurrent, faites pour magnifier les paysages abrupts de la lointaine Islande, n’ont rien besoin de plus que leur simple mélodie. L’orchestration de ce quatrième album en solo est évidemment très proche de la musique classique. Des cordes, des flûtes, des percussions, un piano, tout ici est conçu pour animer les salles d’opéras et les auditoriums. Quelques atours synthétiques enluminent parfois ces compositions angéliques, notamment sur l’éponyme First Light ou encore sur la dreampop de Clearing, de Floweret, de Willow et du final, Flutterby. Le spleen enfin est aussi l’un des moteurs de cet ensemble paradisiaque et s’exprime dans la très grande lenteur du single Cherry Blossom et dans les boucles ambient de Green Meadow et de Stillness.

Il n’est guère étonnant de voir le fournisseur de musique de santé et de bien-être Myndstream s’associer à Jónsi pour la sortie de l’onirique First Light, ses mélodies célestes sont en effet parfaites pour sonoriser les rêves les plus doux.

(8)

De qui parle-t-on ? :

Auteur, compositeur et interprète islandais, actif depuis 1992, de son vrai nom Jón Þór Birgisson, par ailleurs chanteur et guitariste du combo de Reykjavik, Sigur Rós.

De quoi parle-t-on ? :

Pop symphonique ambient et instrumentale.  

Rythme :

• Je me suis endormi
• Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
• Mes pieds se mettent à bouger
• Je me lève et je danse

Une ambiance souvent apathique avec quelques envolées pop, rien ici n’est fait pour le mouvement.

Accessibilité :

• Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
• Les refrains entrent directement dans ma tête
• Que des hits taillés pour les stades

La beauté harmonique de cet ensemble frappe d’emblée l’auditeur, mais la puissance de ces mélodies devient plus intense après quelques écoutes.

Audience :

• J’ai du succès avec mes goûts musicaux
• Peut-être écouté sans déranger personne
• Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
• Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

Evidemment loin des canons mainstream, mais album parfait pour sonoriser nos moments de quiètude.