Sur le brillant Lovage, les Timber Timbre injectent une fine dose d’entrain pop dans leur folk-Music mélancolique.

Sur ce septième opus studio, le canadien Taylor Kirk se libère un brin du carcan de l’apathie et s’abandonne même parfois dans la moiteur du groove. La voix de crooner triste du nord-américain rayonne ainsi sur la chamber pop naïve (chère aux Divine Comedy de Neil Hannon) de Mystery Street ou sur les rythmes métronomiques du single Sugar Land et de Holy Motors. La tendance devient plus baroque sur la langueur étrange de Confessions Of Dr. Woo et sur les notes de piano de la ballade instrumentale 800 Pristine Corpses. Le natif de Toronto, enfin, n’oublie évidemment pas son affection pour le spleen avec les harmonies folk d’Ask The Community, de Stops et de l’éponyme Lovage.

Avec la nature enjouée de Lovage, les Timber Timbre s’éloignent doucement de leurs habitudes monochromes et laissent dériver leur évolution musicale vers les rivages ensoleillés de la pop.

(8)

De qui parle-t-on ? :

Groupe canadien, actif depuis 2005, emmené par Taylor Kirk, accompagné des musiciens Simon Trottier, Mathieu Charbonneau et Olivier Fairfield.

De quoi parle-t-on ? :

Le spleen et la lenteur sont toujours le fonds de commerce des Canadiens, même si la pop prend de plus en plus d’espace.  

Rythme :

-          Je me suis endormi

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je danse

Quelques-uns de ces nouveaux morceaux incitent insidieusement au mouvement.

Accessibilité :

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

L’ambiance mélancolique, toujours très présente, ne se prête pas au jeu de la fluidité harmonique.

Audience :

-          J’ai du succès avec mes goûts musicaux

-          Peut-être écouté sans déranger personne

-          Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

Excellent pour un fond sonore, même si le spleen peut grandement imprégner l’ambiance du lieu d’écoute.