De qui parle-t-on ? :

Groupe Américain, actif depuis 1983, dont le line-up est aujourd’hui identique à celui de l’époque de son mythique album Blood Sugar Sex Magik. Le chanteur Anthony Kiedis est donc accompagné des musiciens John Frusciante, Flea et Chad Smith.

De quoi parle-t-on ? :

Dans la continuité d’Unlimited Love, les Américains peaufinent une vision mélodique de leur antédiluvien funk rock.

Rythme :

-        Je me suis endormi dans mon fauteuil

-        Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-        Mes pieds se mettent à bouger

-        Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-        Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le tempo dénote d’une certaine retenue par rapport au précédent exercice.

Accessibilité :

-        Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-        Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-        Mélodie agréable mais sans aspérité

-        Les refrains entrent directement dans ma tête

-        Que des hits taillés pour les stades

Les singles et les tubes peuplent cet album une nouvelle fois gragantuesque.

Audience :

-        Musique que madame me demande de réécouter

-        Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-        Madame s’en va quand je l’écoute

-        Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-        Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

A l’instar d’Unlimited Love, ce nouvel album devrait largement combler le grand public.

Qualité audiophile :

-        J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-        Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-        S’écoute impérativement en format non compressé

Style musical percutant et limpide taillé pour résister aux attaques de la compression.

Conclusion :

-        Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-        Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-        Je l’écoute facilement mais sans émotion

-        J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)

-        Il tourne en boucle sur ma platine

Les mystères du rock sont décidément impénétrables ! Comment un groupe qui distillait jusque-là ses nouvelles productions avec parcimonie peut-il aujourd’hui sortir deux albums en l’espace d’à peine six mois ?

Mais inutile de se lancer dans de grands questionnements, prenons simplement ce Return Of The Dream Canteen comme une offrande faite à leurs nombreux fans par les mythiques Red Hot Chili Peppers.

Et le cadeau du quatuor américain est de plus loin de ressembler à une pâle extension du très réussi Unlimited Love. Tippa My Tongue et le bien nommé Peace And Love entament en douceur ce nouvel opus dans ce modèle de fusion rock maintenant fort bien connu. Le son se fait plus rugueux sur la ballade Reach Out, et le tempo plus soutenu sur la pop d’Eddie, morceau en hommage au gigantesque Edward Van Halen. L’embrasement prend une nouvelle tournure avec le funk rock orgiaque de Fake As Fu@k. Derrière la voix si particulière d’Anthony Kiedis, le jeu de guitare enfin de retour de John Frusciante et la section rythmique toujours acérée de Flea et de Chad Smith, le combo de Los Angeles souffle ainsi le chaud et le froid et déverse son trop-plein d’idées dans une heure quinze de très bonne musique.

Pour un groupe dont les hauts faits datent surtout de la fin du siècle dernier, les Red Hot Chili Peppers se portent plutôt pas mal. Après les signes positifs véhiculés par le tonique Unlimited Love, le regain de jouvence se confirme avec les notes éclectiques de l’excellent Return Of The Dream Canteen.