THYLACINE – 9 Pieces (2022)
De qui parle-t-on ? :
Musicien français, actif depuis 2012, de son vrai nom William Rezé.
De quoi parle-t-on ? :
Le français revient à son électro nomade, aujourd’hui mâtinée de sonorités orientales.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le tempo de ce nouvel opus est clairement taillé pour enflammer le dancefloor.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Derrière le martèlement des BPM se cache à nouveau une belle musicalité.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Cet album pourrait connaitre un succès d’estime pour peu qu’il croise la route du grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Le français revient à un style électro urbain bien adapté au format de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine (9)
Les voyages forment la jeunesse… et quelquefois les bons albums d’électro. Le français Thylacine nous balade à nouveau autour du monde, aujourd’hui du grand Nord jusqu’aux rives du Bosphore, sur le cosmopolite 9 Pieces.
Le groove lunaire et torride de Polar ne va malheureusement pas aider à régler le problème du réchauffement climatique et à réduire l’inéluctable fonte de la banquise. L’angevin William Rezé quitte très vite le froid polaire pour rejoindre la chaleur de la Turquie sur les boucles orientales d’Anatolia. C’est dans cette région du monde que le DJ pose quelques temps ses valises sur les rythmes downtempo et ottomans de Duduk et Olatu, et sur le folklore synthétique du bouillant Bosphorus. Le sombre War Dance, déjà en écoute depuis 2018, trouve aujourd’hui un bien triste écho. L’album reprend ensuite quelques couleurs avec le piano et les cuivres de Pleyel. Le minimaliste et dansant Night Train est une sorte d’hommage conscient ou non au Trans-Europe Express des légendaires allemands de Kraftwerk. Ce cinquième opus, assemblage de singles assez anciens et de quelques nouveaux morceaux, se referme avec l’éclectique Versailles, mélange divin de modernité électronique et d’instruments classiques.
Les récits de voyage de Thylacine sont décidément magnifiques. Le brillant 9 Pieces est l’une des pages incontournables de son incroyable atlas musical.