TRISTESSE CONTEMPORAINE – United (2022)
De qui parle-t-on ? :
Trio apatride installé en France, actif depuis 2009, composé de la japonaise Narumi Omori, du suédois Leo Hellden et de l’anglais Michael Giffts, alias Maik. Il est à noter que ce dernier, alors sous le nom de Mau, était le rappeur du groupe bristolien Earthling, dont le premier album Radar est l’un des plus grands albums de l’histoire du trip-hop.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe ajoute une dose de groove et de diversité dans sa vision basique du post-punk.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
En explorant tour à tour le funk, le dub, la new-wave et la synthpop, le trio tente d’assiéger durablement le dancefloor.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le côté moins répétitif et la diversité harmonique améliorent grandement la musicalité de l’ensemble.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Avec ce style plus ouvert sur le monde, le trio devrait sensiblement élargir son panel de suiveurs.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Le style toujours très synthétique se fond à merveille dans le moule de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Avec le fédérateur United, les cosmopolites Tristesse Contemporaine nous replongent avec bonheur dans les boucles binaires des années 80.
Après avoir glorifié le minimalisme post-punk, le trio transpire aujourd’hui sous les sunlights et le groove du dancefloor. Dans une ambiance vocale un brin hip-hop qui évoque parfois les oubliés bristoliens de Day One, Nothing Left To Win lance ce quatrième opus dans la langueur electropop. La musicalité prend un peu plus de consistance sur la new-wave downtempo de Sly Fox et sur l’electrofunk de Midori. La drum’n’bass pseudo orientale du lascif Rude! invoque ensuite le démon de la danse. Après le dub de Rock This Town, le combo parisien maintient un niveau élevé de BPM dans la fournaise cold-wave de XRaver, sur la naïveté synthétique d’England ou sur l’hypnotique Do Nothing.
L’éclectique United marque un semblant d’évolution dans l’approche électronique du trio apatride. Les fans de base seront de prime abord désorientés, mais devraient très vite louer la diversité harmonique nouvellement prônée par les Tristesse Contemporaine.