Thom Yorke n’a jamais caché sa propension pour la musique électronique, il le démontre à nouveau en s’associant à l’un des vétérans du genre, le DJ Mark Pritchard, pour concocter les boucles synthétiques sombres de Tall Tales.

Après deux énormes albums de The Smile l’année dernière, l’activité du vocaliste des trop rares Radiohead semble décidément ne pas avoir de limites. Mais attention, réduire l’intérêt de cet album à la seule présence du divin Britannique serait une erreur. Sa voix est certes toujours extraordinaire, mais se fond aujourd’hui à merveille dans l’atmosphère dystopique créée par l’électronicien Mark Pritchard. Cet opus plonge d’emblée dans les seventies aux frontières minimalistes des légendaires Kraftwerk sur A Fake In A Faker’s World ou dans l’impression ambient de l’immense Brian Eno sur Ice Shelf. Entrer dans l’esprit harmonique un brin tourmenté des deux acolytes demande évidemment un peu de temps. Mais une fois que les barrières de la réticence sont tombées, l’on se délecte alors des lignes dubstep de Back In The Game et de Gangsters, ou de l’ambiance plus enjouée de The Spirit, de This Conversation Is Missing Your Voice ou de Happy Days.

Il est des évidences que l’on peine parfois à discerner, le brillant Tall Tales, fruit de la collaboration antinomique entre Thom Yorke et Mark Pritchard, en est assurément une.

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De qui parle-t-on ? :

Association Britannique du spécialiste de la musique électronique, Mark Pritchard, et du chanteur de Radiohead et de The Smile, Thom Yorke.

De quoi parle-t-on ? :

Musique électronique minimaliste, proche du style dubstep, magnifiée par le chant divin de Thom Yorke.  

Rythme :

• Je me suis endormi
• Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
• Mes pieds se mettent à bouger
• Je me lève et je danse

Les rythmes syncopés de certains morceaux incitent parfois au mouvement.

Accessibilité :

• Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d'apprécier la mélodie
• Les refrains entrent directement dans ma tête
• Que des hits taillés pour les stades

Que les amateurs de l’instantanéité passent leur chemin, tout ici s’acquiert dans la douleur.

Audience :

• J’ai du succès avec mes goûts musicaux
• Peut être écouté sans déranger personne
• Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
• Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

Les deux Britanniques n’ont que faire des goûts du grand public.