SON LUX – Brighter Wounds (2018)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2008, axé autour de sa tête pensante, Ryan Lott, accompagné des musiciens Ian Chang et Rafiq Bhatia.
De quoi parle-t-on ? :
Son Lux ne change pas de style, enfin si l’on considère le mouvement perpétuel comme un style…, l’electropop baroque est toujours la tendance de ce nouvel opus.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Une fois n’est pas coutume, cette electropop parfois très enlevée est exclusivement réservée à l’écoute.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Cet album rayonne de beauté, mais la construction des mélodies demeure assez complexe.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Une approche assez sophistiquée, mais quel plaisir fabuleux une fois que l’on a amadoué ces harmonies !
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Difficile de compresser cet espace musical aux contours infinis.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
L'on est en droit d’adorer ou de détester les arrangements sibyllins de Ryan Lott, mais l'on ne peut contester que dans les deux cas cette musique ne nous laisse pas totalement indifférent. Cet esthétisme synthétique poussé à l'extrême, ouvert sur un autre monde harmonique, construit sur l'arythmie des notes, est tout simplement unique en son genre…
Ce nouvel opus, mélancolique et rêche, explore aujourd’hui la pensée obscure du natif de Denver. Le torturé et tendu Forty Screams entame le sombre et féérique Brighter Wounds. Dream State est un tube foutraque à la hauteur d’un Easy ou d’un Change Is Everything. Labor est une ode somptueuse et langoureuse principalement interprétée au piano. Son Lux poursuit ainsi son parcours sinueux dans les limbes électriques, Brighter Wounds est un enchainement de sonorités synthétiques que le chant divin de Ryan Lott vient magnifier. L’on se balade dans les bas-fonds du dubstep, au détour d’un accord l’on entrevoit le soleil de la pop avant de se perdre dans l’ambiance cotonneuse de la folk-music. Pour le plus grand plaisir de l’auditeur averti, à l'instar, dans un autre style, des orfèvres britanniques de These New Puritans, l'américain Ryan Lott n’a de cesse de remettre en question son ouvrage musical et la structure de ses arpèges.
Si nos rêves devaient être accompagnés d’une petite ritournelle, la pop fantasmagorique et barrée de Brighter Wounds en serait alors la parfaite bande originale.