MGMT – Little Dark Age (2018)
De qui parle-t-on ? :
Duo américain, actif depuis 2002, composé d'Andrew VanWyngarden et Ben Goldwasser.
De quoi parle-t-on ? :
Sans copier le style d'Oracular Spectacular, le groupe revient à des bases electropop plus en adéquation avec les attentes du grand public.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Malgré une fluidité harmonique propre à générer le mouvement, le tempo d’ensemble incite surtout à battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le sens mélodique du combo américain, égaré pendant quelques années, retrouve aujourd’hui une seconde jeunesse.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le groupe a été oublié par le grand public ces dernières années, mais gageons que des titres comme Little Dark Age et Me And Michael permettront de le reconquérir.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
L’on revient à un format synthpop fluide et léger, plutôt bien adapté au format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
La synthpop de Little Dark Age sonne le rappel des fans perdus dans les méandres psychotiques des deux précédents opus des américains de MGMT.
Après quelques années d’atermoiements psychédéliques, le duo décide de redémarrer la machine à fabriquer des tubes. Attention, il ne faut pas s’attendre à des titres à l’accroche absolue comme l’étaient Time To Pretend, Kids et Electric Feel, les singles d’aujourd’hui se nomment Little Dark Age, Me And Michael ou One Thing Left To Try, ils puisent leur electropop du côté du Ti Amo des français de Phoenix plutôt que dans les fabuleux arpèges du mythique Oracular Spectacular. Après avoir donc atteint les limites de leurs propres délires harmoniques sur un troisième opus éponyme trop alambiqué, les originaires du Connecticut reviennent à une écriture pop « simpliste » et redoutablement efficace.
Comme de coutumes, quelques grincheux regretteront surement l’abandon de cet esprit d’indépendance et d’expérimentation qui habitait MGMT depuis l’album Congratulations, mais soyons lucide, ce virage pop était vraisemblablement nécessaire à la simple survie et à l’avenir de la carrière du combo de Middletown.