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La Critique Selon Moi
3 février 2018

TY SEGALL – Freedom’s Goblin (2018)

 Ty Segall - Freedom's Goblin

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

De qui parle-t-on ? :

Musicien et chanteur américain, actif depuis 2004, par ailleurs co-fondateur et batteur du groupe Fuzz.

 

De quoi parle-t-on ? :

Ty Segall confirme la tendance déjà entrevue sur son dernier album éponyme, tout en restant fortement ancré dans le rock, il explore le folk, la pop, le blues… et le funk, dans cet ensemble qui rappelle parfois les intonations de son meilleur opus à ce jour, Manipulator.

 

Rythme :

-          Je me suis endormi dans mon fauteuil

-          Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-          Mes pieds se mettent à bouger

-          Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-          Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Ty Segall joue avec les ambiances et les styles, alternant le chaud et le froid, le furieux et le lent, difficile dans ce cadre d’harmoniser ses mouvements.  

 

Accessibilité :

-          Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-          Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-          Mélodie agréable mais sans aspérité

-          Les refrains entrent directement dans ma tête

-          Que des hits taillés pour les stades

Ty Segall améliore encore la fluidité de sa musique, mais l’approche harmonique, toujours assez complexe, impose un examen poussé de ce nouvel opus.

 

Audience :

-          Musique que madame me demande de réécouter

-          Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-          Madame s’en va quand je l’écoute

-          Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-          Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Si cet ensemble demeure encore rédhibitoire pour l’oreille du grand public, l’effort mélodique de certains titres peut toutefois élargir le panel d’auditeurs habituels de l’américain.

 

Qualité audiophile :

-          J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-          Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-          S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Plus mélodique et moins bruyant, cet opus passe allégrement le test de la compression.

 

Conclusion :

-          Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-          Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-          Je l’écoute facilement mais sans émotion

-          J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-          Il tourne en boucle sur ma platine

 

Le stakhanoviste du garage-rock américain, Ty Segall, revient parmi nous avec sa livraison annuelle de friandises noisy, Freedom’s Goblin.

Peut-on encore avoir une once d’inspiration lorsque l’on sort autant d’albums en si peu d’années de carrière ? Déjà une dizaine d’opus au compteur pour notre bonhomme et cela sans trop s’attarder sur ses projets annexes que sont Epsilons, Fuzz et autres Goggs.  

Ty Segall n’adopte pas de plus une attitude parcimonieuse et ne se contente donc pas d’emballer chichement une dizaine de titres. Sur les dix-neuf plages de ce dernier exercice, il exploite au contraire jusqu’à la dernière goutte sa source d’inspiration du moment. 

Le blues-rock de Fanny Dog lance Freedom’s Goblin sur les traces mélodiques de l’immense Manipulator. Dès le second morceau, Rain, le natif de Laguna Beach ralentit fortement le tempo et s’abandonne même dans une certaine forme de langueur. Le disque révèle quelques surprises harmoniques, la boite à rythme du funky Despoiler Of Cadaver, le folk du gracieux My Lady’s On Fire, la pop de Cry Cry Cry, les cuivres du psychédélique et déjanté Takin 3 ou encore le solo à l’orgue Hammond de feu Jon Lord, autrefois claviériste des mythiques Deep Purple, sur le furieux She. Le californien ne renie heureusement pas ses origines, puisqu’il dispense aussi quelques tueries rock dont il a le secret, la version revisitée du Every 1’s A Winner des Hot Chocolates, le punk bruitiste de When Mommy Kills You, le « Sabbathien » Shoot You Up ou encore le blues seventies sur les douze minutes du pharaonique And, Goodnight.

La soif d’écriture de Ty Segall semble donc insatiable, avec ce nouvel opus à l’odeur d’évolution et de soufre, que l’on peut parfois comparer à son chef-d’œuvre Manipulator, il ajoute une énième pièce maitresse à sa déjà pléthorique discographie.

 

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