LANA DEL REY – Chemtrails Over The Country Club (2021)
De qui parle-t-on ? :
Musicienne et chanteuse américaine, active depuis 2005, de son vrai nom Elizabeth Woolridge Grant.
De quoi parle-t-on ? :
Le propos musical de Lana Del Rey n’évolue guère, la divine tristesse de la folk-music est toujours le fonds de commerce de ce nouvel opus.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le tempo de ce nouvel album ne monte jamais plus haut que la lenteur.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Derrière la fragilité et le désespoir de Lana Del Rey se cache une très grande maitrise de l’art mélodique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Lana Del Rey, depuis quelques temps déjà, est l’une des icones incontournables de la musique d’aujourd’hui.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Que dire de plus que ce qui a déjà été dit mille fois, cette voix extraordinaire à plusieurs octaves ne peut être enfermée dans le carcan de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Chemtrails Over The Country Club le confirme une nouvelle fois, l’américaine Lana Del Rey demeurera jusqu’au bout du bout notre diva de la mélancolie.
Etant déjà frappée en temps normal du syndrome de l’affliction musicale, la new-yorkaise ne risque pas de changer ses habitudes en cette période de grande dépression. Le folk mélodieux et langoureux demeure donc le leitmotiv de ce déjà septième album studio. Sur quelques notes de piano, la voix divine de la belle enchante d’emblée l’atmosphère du minimaliste White Dress. L’éponyme Chemtrails Over The Country Club, à l’instar un peu plus loin du single Let Me Love You Like A Woman ou du sublime Yosemite, sera sans conteste l’une des attractions préférées du grand public. Le spleen féérique de Lana Del Rey se déverse ainsi à flot continu sur chacune de ces nouvelles pièces, seul le beat lascif de Dark But Just A Game réhausse un tantinet le tempo de cet éloge de la lenteur. L’album se referme de bien belle manière avec les participations vocales de la rockeuse de l’Arizona Zella Day et de l’une des nouvelles coqueluches de la folk-music américaine, la californienne Weyes Blood, sur la reprise d’un standard de la grande Joni Mitchell, le superbe For Free.
Si l’insondable tristesse qui enceint aujourd’hui le monde devait être accompagnée d’une bande sonore, les complaintes du magnifique Chemtrails Over The Country Club en feraient alors certainement partie. Le chant de la sirène Lana Del Rey nous entraine encore et toujours dans les profondeurs abyssales du désespoir, mais les pauvres mortels que nous sommes ne peuvent résister à tant de beauté…