JAMES YORKSTON & THE SECOND HAND ORCHESTRA – The Wide, Wide River (2021)
De qui parle-t-on ? :
Auteur, compositeur et interprète écossais, actif depuis 2001, aujourd’hui accompagné de l’ensemble suédois The Second Hand Orchestra conduit par Karl-Jonas Winqvist, dont les nombreux membres, notamment Peter Morén (le Peter du trio de Stockholm Peter, Bjorn & John), sont tous listés dans le design de la pochette de l’album.
De quoi parle-t-on ? :
James Yorkston sort de l’intimisme folk et expose ses talents dans la pop symphonique et entrainante.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
James Yorkston augmente son tempo habituel de plusieurs crans, mais la mélancolie folk conserve encore une place de choix.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Cette dreampop onirique enceint d’emblée l’auditeur dans un cocon de douceur ouatée.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Même si l’album a de fortes chances de rester confidentiel, sa beauté harmonique a la capacité de plaire au plus grand nombre.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Le piano, une multitude d’instruments à cordes, des chants célestes, rien ici n’est vraiment prévu pour la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Très actif ces dernières années sur le front discographique, James Yorkston, en compagnie du collectif The Second Hand Orchestra, nous enchante une nouvelle fois avec l’ode symphonique de The Wide, Wide River.
Bien qu’il soit associé aujourd’hui au combo suédois emmené par Karl-Jonas Winqvist, ce nouvel opus est une œuvre intégralement composée par le britannique. L’album démarre dans l’entrain pop du sublime Ella Mary Leather. Chantre du folk-rock depuis maintenant deux décennies, James Yorkston, ainsi accompagné d’instruments du répertoire classique et de douces voix féminines, transcende un peu plus son talent musical et aiguise davantage la puissance de ses cordes vocales. L’onirisme sonore se poursuit avec le luxuriant The Soothe Her Wee Bit Sorrows, la ballade Choices, Like Wide River et la pop enlevée de Struggle et de There Is No Upside. Cette orgie de notes divines détonne avec l’intimisme mélancolique du précédent exercice de l’écossais, The Route To The Harmonium. La deuxième partie de l’album retombe d’ailleurs dans cette langueur folk lumineuse avec les dépouillés A Droplet Forms, A Very Old-Fashioned Blues et We Test The Beams.
A force d’enchainer les opus et les collaborations, l’on aurait pu croire que James Yorkston allait finir par se perdre, mais la dreampop fabuleuse de The Wide, Wide River démontre au contraire que le natif de Stratford a encore bien des surprises harmoniques à nous offrir.