YARD ACT – Where’s My Utopia? (2024)
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Après The Overload, acte initial empreint d’effluves punk-rock, les Yard Act offrent avec Where’s My Utopia? un second album aux atours bien plus synthétiques.
Les intonations du Beck de l’époque Odelay, un zeste des fantasques Happy Mondays et l’omniprésence du spoken word, certes un brin moins tranchant, de James Smith, la formule de ce nouvel opus est assez alléchante. Autre constante d’aujourd’hui quasi inexistante sur le précédent exercice, l’influence dominante du groove. La tendance funk de We Make Hits, le rock entrainant du single Dream Job, la synthpop de The Undertow, les boucles métronomiques de Petroleum, le post-punk enflammé de When The Laughter Stops et l’electropop du final A Vineyard For The North, étalent fièrement cette appétence nouvelle pour le dancefloor. Evidemment derrière cette tendance scintillante, le combo de Leeds n’oublie pas son attrait pour la culture de l’ovni musical. Le hâbleur James Smith drape ainsi ses monologues impitoyables d’étranges harmonies sur le rock apocalyptique de Down By The Stream, sur le psychédélique Fizzy Fish ou sur la pop austère du très long Blackpool Illuminations.
Plutôt que de s’enfermer dans les expérimentations bruitistes, les Yard Act tentent aujourd’hui une timide ouverture sur le monde et démontrent déjà avec l’excellent Where’s My Utopia? une belle aptitude à l’évolution.
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De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif depuis 2019, emmené par son chanteur James Smith, accompagné des musiciens Sam Shipstone, Ryan Needham et Jay Russell.
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe délaisse le revival punk-rock pour un rock synthétique plutôt groovy.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
Le groove intense de ces nouvelles mélodies incite grandement au mouvement.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Une approche musicale certes plus accessible, mais derrière un spoken word qui n’est pas de nature à favoriser la fluidité harmonique.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
La tendance n’est pas encore grand public, mais s’en approche toutefois de plus en plus.