BICEP – Isles (2021)
De qui parle-t-on ? :
Groupe d’Irlande du nord, actif depuis 2009, composé des DJ Andrew Ferguson et Matthew McBriar.
De quoi parle-t-on ? :
Musique électronique dansante très inspirée de la house-music des années 90.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Album clairement taillé pour enflammer la piste de danse.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Les petits gimmicks sonores d’un Atlas ou d’un Hawk sont pensés pour affoler l’oreille de l’auditeur.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Cet opus devrait connaitre un très gros succès populaire.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La musique électronique, ainsi « bastonnée » de manière répétitive, ne souffre guère des affres de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Dans le maelström indigeste de productions électroniques qui pullulent dans notre espace sonore, pourquoi certaines retiennent-elles parfois un peu plus notre attention ? La chose n’a pas vraiment d’explication rationnelle, mais l’excellent Isles des irlandais de Bicep fait indéniablement partie de ce lot.
L’imparable Atlas, assurément taillé pour les grandes messes electro, aurait pourtant dû nous empêcher d’aller plus loin, mais voilà, la curiosité humaine étant ce qu’elle est, nous n’avons pu nous résoudre à interrompre l’écoute de cet opus... Et finalement bien nous en a pris, Cazenove, qui puise son inspiration dans le travail des légendaires britanniques d’Orbital, démontre très vite que les boucles synthétiques d’Andrew Ferguson et de Matthew McBriar ne sont pas assemblées pour uniquement satisfaire les accros aux rave-parties. Le single Apricots nous invite ensuite à danser au rythme de la samba, mais c’est lorsque Clara la San prête sa voix céleste au duo de Belfast, sur l’hypnotique Saku et sur le R’n’B vitaminé de X, qu’Isles prend vraiment de la hauteur. Les protégés du mythique label Ninja Tune explorent aussi des voies plus intimistes avec l’atmosphère ambient de Lido ou les notes paradisiaques de Fir. L’album se termine un peu comme il avait débuté, avec un diamant brut pour exciter les dancefloors, le répétitif Hawk.
Après un premier essai déjà très réussi, les Bicep confirment, avec cet Isles un brin plus axé grand public, leur emprise sur la scène électronique internationale.