FLEET FOXES – Shore (2020)
De qui parle-t-on ? :
Quintette américain, actif dans un premier temps de 2006 à 2013, puis reformé depuis 2016, composé de Robin Pecknold, Casey Wescott, Skyler Skjelset, Christian Wargo et Morgan Henderson.
De quoi parle-t-on ? :
Toujours dans un style folk mélodieux et mélancolique, le combo de Seattle explore plus avant les sonorités pop.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Une ambiance pop, souvent bucolique, qui incite aisément l’auditeur à battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Ensemble de mélodies célestes et rêveuses taillées dans l’essence même de la fluidité harmonique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
L’approche musicale moins mélancolique et surtout plus pop pourrait permettre aux Fleet Foxes de gagner en visibilité.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Style musical richement instrumenté dont les arpèges semblent parfois sortir d’une cathédrale, l’usage de la compression est donc hautement déconseillé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après l’excellent Crack Up en 2017, les américains de Fleet Foxes confirment leur brillante seconde partie de carrière avec la pop lumineuse de l’inattendu Shore.
Sorti un peu par surprise le 22 septembre, jour de l’équinoxe d’automne, ce quatrième opus étale ses harmonies célestes sur une quinzaine de nouvelles mélodies. Le confinement ayant empêché le rapprochement physique des membres du groupe, Robin Pecknold s’est vu contraint de jouer seul le rôle de l’homme-orchestre… costume qui, disons-le, lui va comme un gant. L’instrumentation se cale en mode gracile dès les premières notes de Wading In Waist-High Water. L’américain Kevin Morby vient pousser la chansonnette sur la pop de l’aérien Sunblind. Le son spectaculaire de l’enlevé Can I Believe You confère à cette musique un petit côté mystique. La pop, bien plus présente que sur les précédentes productions du combo, est décidément le fil rouge de ce nouvel opus, notamment sur l’enjoué et mélodieux Jara, puis plus loin sur Maestranza et Young Man’s Game. Mais les originaires de Seattle n’oublient pas non plus la langueur folk, autre magnifique corde à leur arc, sur les arpèges sixties de Featherweight et de A Long Way Past The Past, ou sur la ballade For A Weak Or Two.
Si l’approche musicale est certes un peu différente, les Fleet Foxes sont à classer dans la caste harmonieuse sublime, en cours aujourd’hui dans le nord de l’Amérique, des Perfume Genius, des War On Drugs ou encore des Grizzly Bear. La pop pastorale du divin Shore en est l’adorable illustration.