THURSTON MOORE – By The Fire (2020)
De qui parle-t-on ? :
Musicien américain, actif depuis le début des années 80, co-leader pendant des décennies, avec son ex-épouse Kim Gordon, des mythiques Sonic Youth.
De quoi parle-t-on ? :
Entre rock classique et expérimentation, Thurston Moore privilégie une nouvelle fois le format long et son penchant pour le psychédélisme.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Difficile d’esquisser un mouvement sur la partie expérimentale de cet album.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Les morceaux courts sont assez mélodiques, les longues pièces en revanche sont plus complexes et plus difficile à appréhender.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
L’américain demeure un adepte de rock intense et de saturation harmonique, penchants en général peu appréciés du grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Du rock tout simplement, mélodique ou psychédélique, que l’on peut compresser sans gros risque de dégradation.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Chantre de la sublimation mélodique, de la trituration et de la saturation, l’américain Thurston Moore offre au monde son nouvel opéra-rock, By The Fire.
Dans des crescendos harmoniques qui oscillent entre cinq et dix-sept minutes, le vétéran de l’indie-rock expose sa science du riff et sa maitrise des constructions musicales complexes. L’album démarre dans le classicisme rock de Hashish et dans le groove salement jouissif de Cantaloupe. Breath, première très longue pièce de cet opus, explore dans le même temps l’intimisme glacial et les atmosphères brulantes. Toujours avec ce phrasé suave qui détonne dans l’ambiance parfois obscure de ce nouvel exercice, l’ancien co-leader des mythiques Sonic Youth alterne ainsi la langueur mélodieuse d’un Callygraphy ou d’un Dreamers Work avec l’expérimentation psychédélique des copieux Locomotives et Venus.
S’il en était encore besoin, l’excellent By The Fire prouve par le feu que l’inusable Thurston moore demeure l’un des artistes incontournables de la scène rock internationale.