THE NEW PORNOGRAPHERS – In The Morse Code Of Brake Lights (2019)
De qui parle-t-on ? :
Collectif canadien, actif depuis 1997, emmené par Carl Newman, accompagné de la chanteuse américaine Neko Case, de la guitariste Kathryn Calder, de la violoniste Simi Stone et des musiciens Blaine Thurier, Joe Seiders, John Collins et Todd Fancey.
De quoi parle-t-on ? :
Comme déjà entrevu sur ses précédents opus, le groupe conserve cette propension pour la power-pop tonitruante et un brin foutraque.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Indie-pop puissante et très rythmée qui incite aisément au mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
L’intensité musicale n’est pas l’ennemie de la beauté harmonique, c’est ce que prouve aujourd’hui les New Pornographers avec ces nouvelles mélodies.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le style plutôt mélodique est beaucoup trop enlevé pour pouvoir plaire au grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Indie-pop intense et monocorde, certes parfois loufoque, qui accepte plutôt bien le carcan de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Deux ans après l’excellent Whiteout Conditions, le collectif de Vancouver revient avec sa pop si particulière sur un huitième opus à la très forte attraction, In The Morse Code Of Break Lights.
L’on ne sait dire, à l’entame de cet album, si les New Pornographers ont enfin trouvé la recette de l’évolution, l’on sait en revanche, dès le début de You Need A New Backseat Driver que l’entrain communicatif sera encore le leitmotiv musical de ce nouvel opus. La mélodie guillerette du single The Surprise Knock et la power-pop de Colossus Of Rhodes confirment très vite cette tendance sautillante. Il faut attendre le langoureux Higher Beams pour enfin pouvoir reprendre son souffle. L’octuor canadien n’a pas perdu cette aisance extraordinaire dans l’assemblage de ses arpèges et le mariage parfois un peu fou de ses différentes sonorités. L’alternance subtile des chants de Carl Newman et de son aide de camp, Neko Case, par exemple sur les tonitruants Falling Down The Stairs Of Your Smile et One Kind Of Solomon, est toujours la constante enchantée de cet ensemble musical. Le combo se permet enfin une petite entaille dans son déluge harmonique avec les quelques notes de piano de la sublime ballade You Won’t Need Those Where You’re Going.
Si les propos un brin fatalistes des New Pornographers jettent un voile sombre sur l’allant de ces nouvelles compositions, force est de constater que leur puissant rayonnement sur le monde de la pop demeure aujourd’hui intact.