TEMPLES – Hot Motion (2019)
De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif depuis 2012, composé de James Bagshaw, Thomas Warmsley et Adam Smith. Le quatuor s’est aujourd'hui transformé en trio suite au départ de son batteur, Sam Toms
De quoi parle-t-on ? :
Le groupe n’évolue guère et propose toujours son menu de revival du rock psychédélique des années 60 et 70.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Rock enlevé, parfois furieux, qui incite aisément au mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le groupe détient le secret très envié du gimmick accrocheur. Sur chacun de ses morceaux une astuce harmonique est trouvée pour appâter l’oreille de l’auditeur.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Hot Motion, Context et la ballade You’re Either On Something sont des singles d’une puissance populaire monstrueuse.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Aujourd’hui groupe phare de la scène rock internationale, les Temples bénéficient d’une qualité de production hors normes. La compression contrecarrera donc très peu cette débauche de moyens.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion (6)
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Les gardiens du temple psychédélique ouvrent une nouvelle fois les portes de leur sanctuaire pour permettre aux fidèles d’écouter la bonne parole de leur nouveau psaume, Hot Motion. Seul problème, il semblerait que le trio britannique, dans une conquête toujours plus avide de nouvelles ouailles, ait oublié les règles de base de l’originalité musicale…
L’éponyme Hot Motion et Context, singles ébouriffants annonciateurs de bien belles choses, sont finalement les arbres qui cachent le ronronnement harmonique de ce nouvel opus. La capsule temporelle se balade toujours dans les années 70, dans une ambiance enfiévrée qui inscrit parfois ses arpèges dans les codes du hard-rock, sur la chevauchée fantastique de Holy Horses ou sur le bien nommé Atomise par exemple, voire même dans le heavy-metal granguignolesque des vétérans américains de Manowar sur l’hymne épique et galvanisant The Howl. A côté de cette ferveur assumée, les originaires de Kettering n’oublient pas de peaufiner leur sens inné de la mélodie sur la ballade You’re Either On Something ou encore sur le pop-rock fédérateur des deux derniers morceaux de l’album, Step Down et Monuments.
Après avoir brillé de mille feux sur les deux premiers albums du combo, le moteur psychédélique des Temples, aujourd’hui en pilotage automatique, semble connaitre ses premiers soubresauts. Attention, ce Hot Motion est très loin d’être raté, il laisse simplement un gout désagréable et ennuyant de déjà entendu.