LAST TRAIN – Weathering (2017)
De qui parle-t-on ? :
Quatuor français composé de Timothée Gérard, Jean-Noël Scherrer, Julien Peultier et Antoine Baschung.
De quoi parle-t-on ? :
Garage-rock sulfureux assez proche du travail des américains de Black Rebel Motorcycle Club à leurs débuts.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Style très proche du hard-rock, donc très adapté à la pratique du air-guitar.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Cette musique navigue dans la même violence musicale obscure que celle des bouillantes britanniques de Savages.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Rock un peu trop sauvage pour être mis entre toutes les mains.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Le son un peu crade, très garage-rock, ne convient guère au format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
« Pourquoi aller si loin pour chercher le bonheur ? Il est là sous nos yeux ! »
Cet adage s’adapte parfaitement au rock débridé des français de Last Train. Nul besoin de traverser la Manche ou l’Atlantique pour dénicher la dernière perle du garage-rock international.
C’est du côté de Mulhouse que quatre garçons tout juste sortis de l’adolescence créent la sensation dans le microcosme du rock alternatif brutal et sauvage. Douze titres à l’intensité explosive qui sentent le soufre et la sueur, douze brulots conçus principalement pour la scène qui ne cachent guère leurs influences, le garage-rock des américains de Black Rebel Motorcycle Club ou le stoner-rock de Josh Homme et ses Queens Of The Stone Age. Un disque de rock supplémentaire, me direz-vous ! Certes oui, mais quelques moments de grâce extraient les Last Train de la masse des combos à la barbarie musicale ordinaire, le crescendo magnifique du très long Jane, la langueur vigoureuse du titre éponyme, Weathering, et de l’excellent House Of The Moon ou la politique de la terre brulée appliquée par les destructeurs Never Seen The Light, Between Wounds et Cold Fever.
Wheathering est un premier essai et un premier coup de maitre pour ces nouveaux trublions de la scène rock hexagonale.