WHITE REAPER – The World’s Best American Band (2017)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2014, composé de Tony Esposito, Ryan Hater, Sam Wilkerson et Nick Wilkerson.
De quoi parle-t-on ? :
Rock de facture assez classique qui oscille entre hard-rock à l’ancienne et glam-rock eighties.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Musique parfaite pour la pratique du pogo et du air-guitar.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Derrière le fond noisy assez persistant se cachent d’imparables mélodies.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Rock intense, souvent proche du hard-rock, qui rencontrera assez facilement ses adorateurs… mais également ses détracteurs.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Les moyens de production hors normes permettent d’apprécier la fougue des White Reaper en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Entre blues-rock et hard-rock à l’ancienne, les White Reaper ravivent un pan oublié de l'histoire du rock anglosaxon.
Qui se souvient encore de Cheap Trick, de Blue Öyster Cult, de Ratt ou des formidables Thin Lizzy ? Des groupes noyés sous l'estampille hard-rock qui ont forgé l'identité du rock britannique et nord-américain dans les années 70 et 80 (le chant gouailleur de Tony Esposito ne rappelle-t-il d'ailleurs pas, par certains côtés, la vindicte rocailleuse d’un Robin Zander ou d’un Stephen Pearcy ?).
Les White Reaper, vraisemblablement nourris à ces sonorités robustes et noisy, rendent un vibrant hommage à cette frange du rock injustement oubliée en revisitant sans retenue cette légende musicale antédiluvienne. Le titre éponyme The World’s Best American Band commence avec les clameurs d’un public imaginaire à la manière du tube Solid As A Rock du combo de rock… français Shakin’ Street au début des années 80. Les américains enchainent ainsi une dizaine de morceaux truffés de références historiques, l’entame à la batterie du Walk This Way des immenses Aerosmith sur Eagle Beach, le punk des Ramones sur Another Day et Party Next Door ou encore le glam-rock eighties des Ratt, Poison et consorts sur l’excellent The Stack.
White Reaper n’est peut-être pas le plus grand groupe du monde mais il s’approprie brillamment le flambeau blues-rock abandonné il y a déjà quelques temps par les frères Followill et leur pendant artistique Kings Of Leon. Ce troisième opus, aux intonations seventies, est un condensé de standards rock sans réelles surprises mais à l’interprétation diablement efficace…