THE SHINS – Heartworms (2017)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif de puis 1997, au line-up assez fluctuant, incarné principalement par son leader et unique membre d’origine James Mercer. Il est aussi le co-fondateur du duo Broken Bells avec le producteur Danger Mouse.
De quoi parle-t-on ? :
James Mercer « synthétise » un peu plus sa musique et la rend du coup plus entrainante et plus attrayante.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le début de l’album donne une furieuse envie de bouger, mais le reste de Heartworms incite surtout à battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Depuis l’origine, mais surtout depuis le chef-d’œuvre Wincing The Night Away, les Shins sont des experts dans l’art de la mélodie.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Les trois premiers titres, Name For You, Painting A Hole et Cherry Hearts, risquent de connaître une belle notoriété auprès du grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Style très synthétique et aérien plutôt bien adapté au format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
James Mercer ajoute une touche de gaieté et de couleur à la liste d’ingrédients de sa recette de potion magique pop-folk.
L’enjoué et synthétique Name For You démarre Heartworms dans une ambiance sautillante, ce titre figurera évidemment en bonne place dans la liste très fournie des singles de ce nouvel album. Painting A Hole et Cherry Hearts empruntent les mêmes chemins electropop radieux et tubesques. La pop bucolique de Fantasy Island ralentit un peu le rythme et laisse planer au-dessus d’elle l’ombre du side-project de James Mercer, le fantastique duo Broken Bells. Avec Midenhall l’on change totalement de registre, les originaires d’Albuquerque nous font découvrir leur maitrise de la country. Rubber Ballz et Dead Alive replongent dans la bonne humeur et dans l’ambiance pastorale déjà entrevue sur le morceau Fantasy Island. Half A Million revient à un rock plus classique et plus intense, proche du style (la production lo-fi en moins) de l’album Chutes Of Narrow. Cet opus se termine dans la douceur folk de l’éponyme Heartworms, la ballade So Now What et la langueur mariachi de The Fear.
A l’instar de ses quatre prédécesseurs, le cinquième album studio des Shins est une réussite. L’humeur badine de Heartworms éloigne de plus James Mercer de la mélancolie ordinaire dans laquelle il s’était lentement enfermé.