KINGS OF LEON – Walls (2016)
De qui parle-t-on ? :
Quatuor familial américain, actif depuis 1999, composé des frères Followill, Caleb, Nathan et Jared et de leur cousin Matthew Followill.
De quoi parle-t-on ? :
Le rock sudiste originel a totalement disparu au profit d’un autre rock, plus harmonieux et étalonné pour la bande FM.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Walls est un peu plus enlevé que son prédécesseur Mechanical Bull, même s’il comporte encore son lot de ballades un peu mièvres.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Ces morceaux sont maintenant précisément calibrés pour taper dans l’œil des médias.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Kings Of Leon devrait notoirement faire grimper son audience avec ce nouvel opus.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Ce rock emphatique et aseptisé à l’extrême s’écoute sans problème en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Dans une version plus dynamique que sur le précédent Mechanical Bull, le quatuor de Nashville enfonce le clou du rock aseptisé construit pour les masses et les médias en tout genre.
Il faut se faire à l’idée, Kings Of Leon ne sera définitivement plus le groupe qui composera des Closer, des On Call ou des Taper Jean Girl. Le combo fait maintenant dans la grande distribution, il a éliminé toutes les aspérités de son rock, cette essence du sud des Etats-Unis qui le rendait si intemporel et si attachant.
Alors que reste-il aujourd’hui? Ce nouveau Walls, un album très agréable au demeurant, mais dont l’écoute ne provoque guère de passion et nous plonge au contraire dans une certaine indifférence. Les quatre premiers titres, Waste A Moment, Reverend, Around The World et Find Me, autant de singles en puissance, menés tambour battant, se rapprochent maintenant du hard FM des années 80, 90, et de son maitre à penser de l’époque, Jon Bon Jovi. Over, Muchacho et Conversation Piece font un peu tomber l’intensité, ces trois ballades pour « Ouh Ouh » et briquets feront les choux gras des Kings Of Leon en concert. Walls remet le turbo sur les brulots Eyes On You et Wild avant de se refermer avec le titre éponyme, Walls, une ballade au piano assez affligeante…
Avec Walls, les Kings Of Leon construisent effectivement un mur infranchissable entre le rock sudiste de leurs premiers amours et la musique grandiloquente et tubesque qu’ils produisent aujourd’hui…