THE SONICS – This is The Sonics (2015)
De qui parle-t-on ? :
Groupe Américain actif dans les années 60 qui scelle son retour pratiquement cinquante ans après sa première séparation en 1968. Jerry Roslie, Larry Parypa et Rob Lind faisaient déjà partie du line-up historique. Ils sont accompagnés sur ce nouvel album des musiciens Freddie Dennis et Dusty Watson.
De quoi parle-t-on ? :
Les Sonics ont participé dans les années 60 à l’émergence du style rock garage. Ce nouvel opus conserve ce son noisy et un peu crad joué à tombeau ouvert.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
On ne peut rester en place à l’écoute de ce rock intense précurseur du punk-rock.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Ici pas fioritures inutiles, on joue vite, fort et les refrains sont efficaces.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Trop bruyant et trop suranné pour plaire au plus grand nombre.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Beaucoup de bruit et de fureur mais une musique directe, simpliste, qui s’écoute aisément en format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Qui peut croire que ce rock bouillant est interprété par des musiciens qui ont quasiment tous passé le cap des soixante-dix ans ? Quarante-huit ans après leur dernier album studio, les Sonics remettent le bleu de chauffe pour la sortie de ce This is The Sonics.
Il semblerait que les membres du groupe, certainement à cause de leur fureur dévastatrice, aient été cryogénisés dans les années 60 et que par mégarde quelqu’un ait rompu récemment le processus de congélation. En cinquante ans la musique a subi nombres de mutations, mais les Sonics s’en foutent, ils jouent pied au plancher ce rock hors du temps et simpliste qui n’a pas pris une ride. Si l’on écoute en suivant Introducing The Sonics sorti en 1967 et ce nouvel opus, hormis par la qualité de production, il est difficile de dire qu’il s’est passé tant d’années entre les deux. La voie incandescente de Jerry Roslie n’a rien perdu de sa tessiture et les pianos, cuivres, guitares, basses, batterie et autres sont toujours soumis à rude épreuve, jusqu’à la limite de la rupture.
I don’t need no doctor, premier brulot explosif de l’album, rappelle à qui veut bien l’entendre que malgré leur grand âge les américains ne montrent aucuns signes de fatigue. Non content d’avoir lancé le style garage-rock, d’être les inspirateurs d’un nombre incalculable de combos, parmi lesquels on compte les Stooges, les Cramps, toute la vague punk-rock, le grunge, the Fall ou encore le gourou actuel du genre Jack White, les Sonics démontrent une nouvelle fois, peut-être pour la dernière, qu’ils sont toujours les meilleurs.