JAY-JAY JOHANSON – Opium (2015)
De qui parle-t-on ? :
Musicien et chanteur suédois, actif depuis 1996.
De quoi parle-t-on ? :
Le crooner suédois possède la recette unique du mariage de la boite à rythmes et du Jazz, de la pop et du Folk.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Même si ces morceaux sont assez lents, la beatbox donne le tempo et incite au mouvement. Moonshine est certainement l’un des morceaux les plus enjoués du suédois depuis l’album Rush.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Les harmonies sont parfaites, la boite à rythmes n’en fait pas des tonnes et la voix de Jay-Jay est tout simplement enchanteresse.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Agréable à l’oreille pour tous types d’auditoires, mais trop spécifique pour accrocher le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
La voix de crooner de Jay-Jay, digne des plus grands, mérite à elle seule les grands espaces.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Cockroach avait timidement et maladroitement amorcé la tendance, Opium confirme que Jay-Jay Johanson a replongé dans le Whiskey sans aucune modération. Le suédois retrouve ses premiers amours et allie à nouveau l’Electro à d’autres composantes comme le jazz, le folk ou la pop.
Le garçon a muri, l’effet de surprise est moindre, mais le niveau de ses compositions demeure très élevé. Cette voix splendide, digne de Frank Sinatra ou de Chet Baker, donne des frissons et emporte tout sur son passage. Les premières notes de Drowsy/Too young to say good night nous renvoient en 1996 lors de la sortie de Whiskey, ce voyage dans le temps perdure jusqu’aux dernières mesures de I don’t know much about loving. Le reste de l’album, plus intimiste, délaisse un peu la beatbox et étale crument le savoir faire jazzy et folk du scandinave.
Sans faire trop de bruit, Jay-Jay Johanson continue de tracer ce sillon pavé d’or. Ce déjà dixième opus, intemporel, aurait pu être réalisé il y a dix ans ou sortir dans dix ans, mais c’est aujourd’hui qu’il vient nous rappeler qu’un frêle crooner suédois a décidé un jour de révolutionner des styles musicaux séculaires et de les dépoussiérer en ajoutant une dose homéopathique de boucles synthétiques.