BEIRUT – Hadsel (2023)
Portée une fois encore aux cimes de l’excellence, la folk-music des Beirut flamboie à nouveau sur le sublime Hadsel.
Toujours seul à la manœuvre créatrice, l’américain Zach Condon appose sa voix magnétique sur le voile mélancolique de ces douze nouvelles chansons. L’alliance des cuivres et de l’accordéon transcende d’emblée la pop symphonique de l’éponyme Hadsel. Le natif de Santa Fe joue ensuite avec les rythmes sud-américains sur la samba tranquille d’Arctic Forest. Ce climat un brin tropical perdure avec la langueur caribéenne de Baion. Le bouleversant So Many Plans revient quant à lui à un schéma folk plus classique. Ainsi s’égrènent les mélodies de ce sixième opus studio, dans un plaisir harmonique si intense qu’il donne parfois la chair de poule, notamment sur le spleen des apathiques Melbu et Süddeutsches Ton-Bild-Studio ou sur la pop céleste de January 18th et métronomique de The Tern.
Les Beirut usent toujours de ce style musical altermondialiste reconnaissable entre mille, mais la beauté du somptueux Hadsel est telle qu’il est difficile de leur reprocher une quelconque lassitude.
(8,5)
De qui parle-t-on ? :
Groupe américain, actif depuis 2006, centré autour de son leader Zach Condon, accompagné des musiciens Nick Petree, Kyle Resnick, Paul Collins, Ben Lanz et Aaron Arntz.
De quoi parle-t-on ? :
Folk-pop mélancolique et symphonique aux accents mondialistes.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
La lenteur et la mélancolie sont les moteurs de cet album.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La magnificence harmonique touche l’auditeur dès les premières notes de ce nouvel opus.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
Difficile de résister aux arpèges paradisiaques du combo américain.