MILES KANE – One Man Band (2023)
Après la parenthèse mollassonne de Change The Show, une piqure d’adrénaline vient rebooster le rock du Britannique Miles Kane sur le bouillant One Man Band.
L’anglais met un sérieux coup de canif dans sa pop aseptisée et retrouve les principes de base de l’efficacité et de la vélocité rock. La ferveur s’empare d’emblée des tonitruants Troubled Son et The Best Is Yet To Come. Les riffs tranchants comme des lames de rasoir continuent d’alimenter la fournaise rock sur les incandescents One Man Band et Never Taking Me Alive. Le rythme demeure effréné mais la lourdeur moins pesante sur la power-pop de Heartbreaks. Sur la seconde partie de ce cinquième opus studio, le tempo devient plus léger et la voix de l’ancien Rascals plus suave sur la langueur de Ranson et de Heal, sur la pop du single The Wonder et sur l’hommage à l’esthète du football Italien, Roberto Baggio.
Avec la britpop électrique de One Man Band, certes un brin moins subtile que ses devancières, Miles Kane prend une bonne dose de vitamine et expose une fois encore son penchant pour la très haute intensité.
(7,5)
De qui parle-t-on ? :
Chanteur et guitariste anglais, actif depuis 2004, ancien membre des Rascals et occasionnellement activiste, avec Alex Turner, du supergroupe The Last Shadow Puppets.
De quoi parle-t-on ? :
Le Britannique use d'une base britpop qu'il malmène au rock sans concession.
Rythme :
- Je me suis endormi
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je danse
Dans la première partie de l’album tout au moins, un rock pur et dur à l’empreinte fiévreuse.
Accessibilité :
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Il faut d’abord passer outre l’intensité de cet album avant d’en apprécier les mélodies.
Audience :
- J’ai du succès avec mes goûts musicaux
- Peut-être écouté sans déranger personne
- Tout le monde s’enfuit lorsque je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
Un brin trop rock pour attirer l’auditeur lambda.