De qui parle-t-on ? :

Groupe français créé en 1994 composé de Gaëtan Roussel, Arnaud Samuel et Robin Feix. Après une première séparation en 2007 le combo s’est reformé en mode trio en 2015.

De quoi parle-t-on ? :

L’ombre des Violent femmes plane toujours au-dessus de cette musique, mais le folk-rock du trio est aujourd’hui plus mordant que celui d’Anomalie.

Rythme :

-        Je me suis endormi dans mon fauteuil

-        Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-        Mes pieds se mettent à bouger

-        Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-        Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le trio mène ce nouvel opus dans un tempo assez élevé.  

Accessibilité :

-        Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-        Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-        Mélodie agréable mais sans aspérité

-        Les refrains entrent directement dans ma tête

-        Que des hits taillés pour les stades

La fluidité harmonique n’a jamais réellement été un problème chez les franciliens.

Audience :

-        Musique que madame me demande de réécouter

-        Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-        Madame s’en va quand je l’écoute

-        Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-        Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Le public ne devrait pas bouder son plaisir avec ce nouvel album.

Qualité audiophile :

-        J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-        Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-        S’écoute impérativement en format non compressé

Folk à l’urgence rock qui ne souffre pas des affres de la compression.

Conclusion :

-        Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-        Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-        Je l’écoute facilement mais sans émotion

-        J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)

-        Il tourne en boucle sur ma platine

Penser aujourd’hui que l’attente autour d’un nouvel album des Louise Attaque se résume plutôt à un pétard mouillé qu’à un feu d’artifice est loin d’être une hérésie. Se lancer alors dans l’écoute de ce nouveau Planète Terre s’apparente de prime abord à une corvée qu’il faut rapidement évacuer.

La chose s’engage d’ailleurs avec un brin de perplexité sur les violons éraillés et l’accent bizarre de Gaëtan Roussel sur Sortir De l’Ordinaire. L’enjoué La Frousse ramène très vite le combo francilien sur la route du folk-rock cher aux mythiques Violent Femmes. La première bonne surprise arrive avec la pop symphonique tonitruante de Réglages d’Origine. Le trio rentre alors dans un mode de pilotage automatique, mais convainc l’auditeur par son aisance harmonique, son urgence rock et son discours humaniste. Le pop-rock de Nous, On Veut Vivre Tout, de Nous N’aurons Peur De Rien ou de Dézipper, s’il n’ébranle en rien les certitudes musicales des Parisiens, s’avère être de très bonne facture. La cerise sur le gâteau de ce cinquième opus se trouve à sa toute fin, sur la pop lumineuse et trop brève de Lumière Du Jour.

Faire l’impasse sur le folk-rock acéré du très bon Planète Terre aurait finalement été une erreur, les Louise Attaque démontrent qu’ils n’ont rien perdu de leur mordant et qu’il ne faut pas encore évoquer leur histoire au passé.