De qui parle-t-on ? :

Groupe français, actif depuis 2010, fondé et principalement emmené par Sacha Got et Marlon Magnée.

De quoi parle-t-on ? :

La Femme aborde, sous format synthétique et en langue espagnole, tout ce qui touche de près ou de loin aux cultures sud-américaines et ibériques.

Rythme :

-        Je me suis endormi dans mon fauteuil

-        Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-        Mes pieds se mettent à bouger

-        Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-        Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Le démon de la danse s’empare dans les grandes largeurs de cet album.

Accessibilité :

-        Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-        Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-        Mélodie agréable mais sans aspérité

-        Les refrains entrent directement dans ma tête

-        Que des hits taillés pour les stades

Le groupe se contente d’enfoncer les portes ouvertes de l’electropop Latina la plus basique.

Audience :

-        Musique que madame me demande de réécouter

-        Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-        Madame s’en va quand je l’écoute

-        Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-        Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

L’ouverture au marché hispanophone peut être un pari gagnant pour les Français.

Qualité audiophile :

-        J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-        Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-        S’écoute impérativement en format non compressé

Musique festive plutôt entendue dans les férias du sud-ouest de la France.

Conclusion :

-        Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-        Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-        Je l’écoute facilement mais sans émotion (6)

-        J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-        Il tourne en boucle sur ma platine

Sur des rythmes latinos et dans la langue de Cervantes, La Femme fait un retour mitigé sur le caliente Teatro Lúcido.

Se pâmer sur la ferveur des bandas lorsque l’on est en vacances dans le sud-ouest de la France ou en Espagne est une activité récréative que l’on ne souhaite pas forcément retrouver sur les albums de nos groupes préférés. Si Maialen ou le bouillant Fugue Italienne rappellent nos plus beaux souvenirs de férias, ils ne présentent en revanche guère d’intérêt dans la tracklist de ce quatrième opus. Mais Sacha Got et Marlon Magnée ont fort heureusement plus d’un tour dans leur sac et contrebalancent ces quelques doutes avec le dansant Cha-Cha, la pop downtempo de Sacatela, le western synthétique de Y Tu Te Vas, ou le reggaeton de Contaminado et de l’éponyme Teatro Lúcido. L’album s’essouffle encore sur le folklore espagnol des langoureux El Tio Del Padul et El Conde-Duque, mais reprend de belles couleurs sur l’electropop de No Pasa Nada et le post-punk du sublime Resaca.

Teatro Lúcido est un exercice en demi-teinte principalement fait pour attaquer le marché hispanophone. Sur ce terrain, La Femme marquera vraisemblablement quelques points. Mais espérons que ce désir d’expansion à l’international ne coupe durablement le combo de ses racines hexagonales.