BUILT TO SPILL – When The Wind Forgets Your Name (2022)
De qui parle-t-on ? :
Groupe Américain, actif depuis 1992, emmené par son seul membre originel encore présent, Doug Martsch, accompagné aujourd’hui des musiciennes Melanie Radford et Teresa Esguerra.
De quoi parle-t-on ? :
Rien ne change vraiment dans le monde des Built To Spill, leur style s’imprègne toujours de ce rock indépendant américain des années 90 qu’ils contribuèrent autrefois à sanctifier.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Quelques moments très enlevés, mais l’ensemble provoque surtout une furieuse envie de battre la mesure.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Ce rock antédiluvien et intense possède une réelle force mélodique.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Ce nouvel opus ne devrait pas élargir le capital public des Américains, mais toutefois largement satisfaire ses fidèles suiveurs.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Rock mélodique direct et un brin noisy qui ne souffre guère de l’étroitesse de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (8)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Sept longues années après le très bon Untethered moon, les Built To Spill, vétérans de l’indie-rock américain, reviennent enfin sur le devant de la scène avec les harmonies lumineuses et antédiluviennes de When The Wind Forgets Your Name.
En ces temps de grands bouleversements, il est parfois rassurant de se cramponner à ses habitudes. Le rock du combo de l’Idaho est en ce sens un point de repère immuable. Les premières notes du rugueux Gonna Lose nous replongent d’emblée dans cet assemblage musical mirifique, reconnaissable entre mille. Doug Martsch, seul membre originel encore présent, ne fait donc pas dans la nouveauté et rayonne au contraire de certitude sur la fluidité mélodique downtempo des sublimes Fool’s Gold et Understood. A l’instar de l’addictif Spiderweb ou du gargantuesque Comes A Day, les morceaux s’enchainent ainsi, plus ou moins brûlants, plus ou moins rapides, mais toujours ancrés dans l’indépendance rock des années 90.
Inspirateurs aujourd’hui de moult nouveaux artistes, les légendaires Built To Spill prouvent avec l’excellent When The Wind Forgets Your Name qu’ils ne sont pas encore devenus une source d’influence tarie par le temps.