MUSE – Will Of The People (2022)
De qui parle-t-on ? :
Trio Anglais, actif depuis 1994, composé de Matthew Bellamy, Christopher Wolstenholme et Dominic Howard.
De quoi parle-t-on ? :
Les Muse explorent un spectre harmonique très large, qui va de la ballade synthétique jusqu’au furieux heavy-metal.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Malgré quelques baisses de tension, l’album demeure dans une intensité rock très élevé.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Le groupe ajoute quelques nouvelles pièces à sa collection de brûlots.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Avec ce nouvel opus, le trio ne devrait pas décevoir l’immense majorité de ses fidèles.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Variété des formats mais dans des styles qui ne pâtissent guère des affres de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion (5)
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Un soupçon de Queen, de la synthpop mielleuse, une dose supersonique de heavy-metal et des ballades sirupeuses, Will Of The People, nouvel album des Muse, tape décidément tous azimuts.
Matthew Bellamy et ses deux acolytes ouvrent leur grand barnum harmonique dans la ferveur rock de l’éponyme Will Of The People. Les choses se gâtent très vite sur les boucles synthétiques trop sucrées du single Compliance. L’ombre du gigantesque Bohemian Rhapsody plane sur Liberation, un peu trop d’ailleurs car n’est pas Freddie Mercury qui veut ! Après avoir effleuré le trash-metal sur le titanesque Wan’t Stand Down, cette première moitié d’album se ponctue avec l’apathique et angélique Ghosts. A partir du tonitruant You Make Me Feel Like It’s Halloween et ce, hormis sur l’electropop langoureuse de Verona, jusqu’à la fin de ce neuvième opus, les Britanniques se roulent copieusement dans la fange graisseuse d’un heavy-metal mélodique qui évoque quelquefois celui pratiqué dans les eighties par les fantasques teutons d’Helloween.
Cette multiplication des genres musicaux ne rend malheureusement pas l’éclectique Will Of The People plus convaincant. Les Muse cherchent surtout à ratisser très large et à faire encore grossir la masse des suiveurs qui ne contesteront jamais leur aura.