KASABIAN – The Alchemist’s Euphoria (2022)
De qui parle-t-on ? :
Quatuor Anglais, actif depuis 1997, emmené aujourd’hui par le guitariste et chanteur Sergio Pizzorno, accompagné des musiciens Chris Edwards, Ian Matthews et Tim Carter.
De quoi parle-t-on ? :
Dans un style toujours très rock, les Kasabian appuient un peu plus sur le ressort des boucles synthétiques.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Le rythme est parfois langoureux, mais lorsque le combo enclenche le turbo, il est alors difficile de résister au mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Ces morceaux chaufferont une nouvelle fois à blanc les concerts du quatuor.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
SCRIPTVRE, ALYGATYR et CHEMICALS devraient sans problème rencontrer le grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé
Une attaque rock directe et synthétique qui ne se perd pas dans les méandres de la compression.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter (7)
- Il tourne en boucle sur ma platine
Après quelques premières écoutes déroutantes, les Kasabian brisent les barrières de l’inquiétude avec l’electro-rock singulière de The Alchemist’s Euphoria.
Le propre d’un bon album n’est-il pas justement de créer l’effet de surprise ? En ce sens, le septième opus du combo de Leicester est une belle réussite. Après le départ un brin chaotique de l’emblématique Tom Meighan, son second Sergio Pizzorno prend enfin en main le destin du quatuor britannique. Dès la langueur mélancolique d’ALCHEMIST, la voix plus suave du fantasque guitariste balaie les questionnements liés à cette brutale défection. Le groove et les gimmicks destructeurs dynamitent le rock métronomique et synthétique du single SCRIPTVREet de ROCKET FUEL. Une vague idée de R’n’B vient ensuite effleurer la pop mélodique de STRICTLY OLD SKOOL. Les Anglais jouent ainsi jusqu’au bout avec les tempos et les ambiances. Sur le rock fiévreux d’ALYGATYR et de CHEMICALS, ou sur l’apesanteur céleste des ballades THE WALL et LETTING GO.
Avec le remaniement majeur de leur line-up, les Kasabian sont aujourd’hui à un tournant important de leur carrière. Le rock électronique de The Alchemist’s Euphoria révèle toutefois que ce virage semble plutôt bien négocié.